Près du grand marché de Lomé, ce vendredi 09 juillet sur les côtes togolaises, un corps sans vie a été retrouvé. D’après les informations, il s’agit d’un acte macabre perpétré contre une dame de la trentaine.

Selon des témoins, le corps a été jeté sur la plage de Lomé. La photo de la défunte partagée sur les réseaux sociaux montre une femme habillée en pagne, couchée sur le dos, avec présence du sable sur le nez et la bouche, de quoi penser à un assassinat par étouffement. Cependant, Togobreaknews a rapporté que :  » ces témoins ont souligné la présence des blessures sur le corps dont la cause est inconnue ». Cependant, le mobile du meurtre, l’identité de la victime et de l’agresseur ne sont toujours pas clairs.

Pour rappel, le Togo fait face à une augmentation des homicides et suicides dans le pays. Le Système d’Alerte Précoce de WANEP-Togo a enregistré que de janvier à mai 2021, « huit (8) homicides, dont au moins quatre (4) seraient causés par des conflits conjugaux ».

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La branche togolaise du West Africa Peacebuilding Network a également souligné qu’au cours de la même période, « huit (8) suicides étaient de cause ou de motif inconnu ».

À cette fin, elle recommande au gouvernement de, premièrement, mener des recherches et des enquêtes pour déterminer les causes de ces homicides et suicides ; mettre en place un dispositif d’aide psychosociale pour accompagner les familles et les personnes affectées par ces deux phénomènes. Ensuite, de rappeler aux utilisateurs des médias et des réseaux sociaux qu’ils ont l’obligation de protéger la dignité du défunt en ne publiant pas ses photos afin de limiter l’impact négatif sur la psychologie des personnes et coopérer avec les élus locaux pour organiser un plan de communication sur la lutte contre les homicides et les suicides. Et enfin, de renforcer les centres d’écoute, les maisons de justice et en créer d’autres ; assurer un contrôle éthique des éléments diffusés sur les médias.

Quant aux organisations de la société civile, elle leur a recommandé : de mener des campagnes de sensibilisation pour prévenir toutes sortes de violences et de suicides dans la communauté ; de proposer des activités de prises en charge psychosociales aux personnes en difficultés. Et pour finir, d’encourager le vivre-ensemble et la gestion pacifique et constructive des conflits intra-personnels et interpersonnels.

La branche togolaise du West Africa Peacebuilding Network recommande également aux leaders religieux et communautaires : d’utiliser les moments et canaux propices à leur disposition pour éduquer et sensibiliser les membres de leurs communautés sur le phénomène ; d’édifier et d’enseigner la population sur l’importance de la valeur humaine et de la vie en société ; d’observer, écouter et accompagner les personnes en difficulté ; de renforcer leurs programmes d’accompagnement des familles et d’accroître leurs activités d’édification de la jeunesse.

À la population, elle suggère d’orienter les personnes ou familles en difficulté vers les centres d’écoute et de prise en charge pour un accompagnement approprié et signaler au besoin les cas à ces centres ; de promouvoir la solidarité familiale et la cohésion sociale en accompagnant, en soutenant ou en assistant les personnes en situation difficile ; de s’abstenir de relayer des images sensibles en lien avec des faits similaires.

Elle n’oublie pas les médias et recommande à ces derniers de jouer un rôle essentiel dans la prévention en organisant des émissions éducatives de lutte contre le suicide et les homicides et d’élaborer un guide sur le traitement médiatique du suicide et des cas d’homicide.

Le corps inerte de la femme a suscité des attroupements de curieux et badauds. Par ailleurs, une enquête a été ouverte afin de déterminer les circonstances de sa mort.

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Source : icilome.com