Le logiciel israélien d’espionnage, Pegasus fait encore parler de lui cette année après une révélation en août 2020. Dans une enquête publiée en fin de week-end dernier, le consortium de journalistes enquêteurs dénommé Forbidden Stories a révélé qu’au moins 180 journalistes à travers le monde ont été ciblés par ce logiciel.

Parmi les journalistes ciblés par ce logiciel espion, se trouvent des confrères togolais comme Ferdinand Ayité, Carlos Kétohou et Luc Abaki. Révélation faite par le Pegasus Project, une investigation publiée le dimanche 18 juillet dernier par Forbidden Stories.

Ayant appris la nouvelle, la réaction de Luc Abaki ne s’est pas faite attendre. Journaliste et ex-directeur du groupe média LCF City Fm fermées en février 2017, Luc Abaki a réagi sur la page Facebook en ces termes.

« Pendant trois ans, je me suis refait, restructuré, intellectuellement renforcé et j’ai produit des œuvres, de vrais, que j’entends mettre, bien sûr à la disposition de mes concitoyens le moment venu.
Ce n’est qu’en mars 2020, à la survenue de la Covid-19 que je me suis résolu, au regard de la peur, de l’angoisse et de l’inquiétude qui étreignaient le monde entier y compris mes frères et sœurs togolais, à refaire surface en vue de contribuer à l’éveil des consciences, de redonner espoir aux miens par un apport rigoureux et généreux, au travers de mes écrits quotidiens », a-t-il écrit avant de se questionner.

« Qu’y a-t-il de mauvais, de dangereux ou de menaçant pour les dirigeants de mon pays? ».
Très déçu de la situation dont il fait face avec ses confrères Ferdinand Ayité et Carlos Kétohou, Luc Abaki a poursuivi en ces termes :

« En lieu et place de nous voir en opportunités à saisir et à encourager, certains de nos officiels nous voient plutôt en ennemis, en dangers et en menaces qu’il faut surveiller, avec une attention aiguë et des moyens illégaux chèrement et malhonnêtement acquis avec l’argent du labeur de chaque fille et chaque fils de ce pays ».

Cette sortie, de l’ex-directeur de LCF et City Fm, n’est qu’une tempête avant l’ouragan.

« Je vais réagir, oui, je vais réagir en temps opportun avec la plus grande rigueur, le moment venu.
Je tenais, dès cet instant à le dire, avant de définir, dans la mesure du possible et avec tous les moyens légaux requis, la vraie démarche à suivre », a fait savoir Luc Abaki.

Il est à noter que Forbidden Stories est un consortium international de plus de 80 journalistes issus de 17 médias et 11 pays différents.