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La Minusma met fin à son déploiement au camp de Ber à cause des attaques jihadistes et des tensions avec les ex-rebelles

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a décidé de quitter le camp de Ber, situé dans la région de Tombouctou, en raison des attaques régulières menées par des groupes terroristes et des tensions croissantes avec les ex-rebelles.

Depuis son déploiement en 2013, la Minusma avait établi une présence militaire à Ber afin de protéger la population locale et de soutenir le processus de paix au Mali. Cependant, ces derniers mois, le camp a été fréquemment ciblé par des attaques terroristes, mettant en danger la sécurité des Casques bleus et des civils.

Les groupes jihadistes, tels qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), continuent de mener des attentats meurtriers dans la région de Tombouctou, visant principalement les forces de maintien de la paix et les forces de sécurité maliennes. Ces actions ont créé un climat d’insécurité qui a poussé la Minusma à reconsidérer sa présence à Ber.

En outre, les tensions entre la Minusma et certains groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015 se sont intensifiées ces derniers mois. Les ex-rebelles, tels que la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), accusent la Minusma de partialité en faveur du gouvernement malien et remettent en question son rôle dans le processus de paix. Ces frictions ont également contribué à la décision de la Minusma de se retirer du camp de Ber.

Cependant, la Minusma continuera de soutenir la population locale en maintenant une présence dans d’autres régions du Mali. La mission a déclaré qu’elle veillerait à ce que l’impact de son départ de Ber soit minimisé en renforçant la sécurité dans d’autres zones et en poursuivant ses efforts de médiation entre les parties en conflit.

La situation au Mali reste préoccupante, avec une augmentation des attaques terroristes et des violences intercommunautaires. La Minusma a souligné la nécessité d’une coopération internationale accrue pour faire face à ces défis et pour soutenir les efforts visant à ramener la stabilité et la paix dans le pays.

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