Dans le but d’atténuer la fréquence des accidents, les autorités de la ville de Lira, dans le nord de l’Ouganda, ont publié une directive interdisant aux femmes de monter à l’avant des camions.

Cette interdiction, selon la presse locale, fait suite au carnage routier qui a coûté la vie à neuf personnes et en a blessé 19 autres dans le sous-comté d’Agali, dans le district de Lira, le 10 janvier 2022. Le président de l’Association des vendeurs du marché mobile de la ville de Lira, Patrick Opio Obote, a attribué certaines causes des accidents de la route aux femmes qui, selon lui, s’habillent de manière indécente et demandent à prendre le siège avant, distrayant ainsi le conducteur.

Le président a déclaré que l’interdiction est entrée en vigueur le 17 janvier et qu’aucune femme ne sera autorisée à s’asseoir à l’avant d’un camion transportant des commerçants de la ville de Lira vers un marché hebdomadaire.

Pendant ce temps, les accidents de la route ont également été blâmés pour le manque de professionnalisme des conducteurs. Tom Adila, président des chauffeurs routiers de la ville de Lira, a déclaré que les propriétaires de camions recrutaient des parents comme chauffeurs pour réduire les coûts.

Le porte-parole de l’Association des transporteurs urbains de Lira, Bernard Anyeko Matsanga, a réaffirmé que la mise en œuvre de l’ordonnance prenait déjà forme.

« Aucune femme n’est autorisée à s’asseoir à l’avant avec le conducteur, même si vous êtes l’épouse du propriétaire du véhicule, nous ne vous le permettons pas. Les conducteurs obéissent à toutes les directives et aucun d’entre eux ne fait de surcharge ou d’excès de vitesse. Ils roulent à une vitesse normale », a déclaré Matsanga, cité par la presse locale.

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