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Ouganda : La Banque Mondiale suspend ses financements suite à la « Loi anti-homosexualité »

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La Banque Mondiale a annoncé sa décision de cesser tout financement de nouveaux projets en Ouganda à la suite de la promulgation en mai de la « loi anti-homosexualité 2023 ». Cette loi a été qualifiée de l’une des plus répressives au monde en matière de droits LGBT+.

Dans un communiqué émis mardi, la Banque Mondiale a exprimé que cette loi était en conflit direct avec ses valeurs et qu’aucun nouvel investissement public ne serait envisagé pour l’Ouganda.

La Banque Mondiale a défendu sa position en mettant l’accent sur l’importance de l’inclusion pour l’éradication de la pauvreté et le développement durable. Elle a souligné que son objectif global ne pouvait être atteint qu’en respectant l’ensemble des individus, indépendamment de leur ethnie, de leur genre ou de leur orientation sexuelle.

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La loi anti-homosexualité de l’Ouganda a été critiquée pour contester ces principes fondamentaux de tolérance et d’inclusion.

Pressions internationales pour un changement

Des membres du Congrès américain ont exercé des pressions sur le président de la Banque Mondiale, Ajay Banga, en juillet, exigeant la suspension de tout prêt actuel et futur destiné à l’Ouganda tant que la loi anti-homosexualité ne serait pas révoquée. Cette initiative a été soutenue par des organisations de défense des droits humains et de nombreux pays occidentaux qui condamnent la législation controversée.

La loi anti-homosexualité, promulguée par le président Yoweri Museveni, a suscité des critiques acharnées de la part des organisations de droits humains et de pays étrangers. Les peines sévères imposées aux individus ayant des relations homosexuelles ou promouvant l’homosexualité ont été particulièrement critiquées. La peine de mort pour « homosexualité aggravée » a également suscité l’indignation, bien que cette peine ne soit plus appliquée en Ouganda depuis des années.

La répression imposée par cette loi a été largement dénoncée à l’échelle internationale. Le président américain Joe Biden a qualifié la loi d' »atteinte tragique » aux droits humains, tandis que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, l’a jugée « contraire aux droits humains ».

Cette réaction internationale rappelle les précédentes réductions d’aide internationale et les sanctions imposées par les bailleurs de fonds en 2014 suite à une précédente loi répressive.