Le Kenya a été plongé dans l’obscurité lors d’une panne de courant à l’échelle nationale qui a touché également deux terminaux de l’aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA), l’un des centres de transport les plus fréquentés d’Afrique. Face à la fréquence des pannes d’électricité dans le pays, le ministre des Transports, Kipchumba Murkomen, a sollicité une enquête policière sur ce qu’il suspecte être un acte de sabotage.

« Compte tenu de la fréquence des coupures de courant et du fait que JKIA est une installation d’importance stratégique nationale, nous demandons officiellement à la police nationale d’enquêter sur d’éventuels actes de sabotage et de dissimulation », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.

Lire aussi : http://Abdrahamane Tiani : Le dirigeant nigérien accuse la France de soutenir le terrorisme https://bit.ly/46NElR2

Bien que des générateurs de secours aient fourni de l’électricité à la majeure partie de l’aéroport pendant la panne, deux terminaux ont été privés d’électricité. L’électricité a été rétablie dans la majeure partie du pays, sauf dans certaines parties de Nairobi et de la côte.

Le ministre de l’Énergie, Davis Chirchir, a attribué la panne à une surcharge sur la ligne de transport Kisumu-Muhorono, provoquant une panne d’électricité dans tout le réseau électrique du pays. Il a annoncé la construction d’une nouvelle sous-station et d’une ligne de 90 kilomètres pour soulager la ligne problématique. Ces projets seront financés par la Banque africaine de développement et le Japon, avec une construction prévue sur 20 mois.

Cette panne massive, la quatrième cette année, souligne les défis persistants auxquels est confronté le Kenya en matière d’approvisionnement électrique, avec des précédents en novembre, août et mars. La durée de la panne la plus longue enregistrée en août avait dépassé 20 heures, poussant le gouvernement à solliciter l’aide de l’Ouganda voisin pour exporter de l’électricité et atténuer la crise énergétique du pays.