L’importation de denrées alimentaires, notamment l’huile alimentaire, est soumise à un processus réglementaire strict pour garantir la qualité des produits et assurer la sécurité alimentaire au Mali. Les opérateurs économiques qui souhaitent importer de l’huile alimentaire doivent suivre plusieurs étapes cruciales pour se conformer aux normes en vigueur.

1. Inscriptions Préalables : Avant d’entamer le processus d’importation, les opérateurs économiques doivent s’inscrire auprès des autorités compétentes. Cette démarche est essentielle pour établir leur légitimité en tant qu’importateurs et garantir la traçabilité des produits importés.

2.  Licences : Une fois inscrits, les opérateurs économiques doivent obtenir les licences nécessaires pour l’importation d’huile alimentaire. Ces licences sont des autorisations officielles délivrées par les autorités maliennes, permettant l’importation légale de marchandises spécifiques.

3. Intention d’Importation : Avant d’importer de l’huile alimentaire, les opérateurs économiques doivent soumettre une intention d’importation. Ce document est crucial, car il permet aux différentes entités administratives impliquées dans le processus, telles que les Douanes et le Bureau Veritas (BIVAC), de connaître les détails sur la marchandise qui entrera dans le pays. L’intention d’importation fournit des informations clés sur la nature de l’huile alimentaire, son origine et d’autres spécifications pertinentes.

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4. Dédouanement : Une fois que l’intention d’importation est approuvée, le processus de dédouanement commence. Cela implique plusieurs étapes cruciales, notamment l’obtention d’une attestation d’assurance pour couvrir les risques liés au transport des marchandises, l’émission d’un chèque certifié pour les frais de douane et l’émission d’un ordre de transit. L’ordre de transit donne mandat au commissionnaire agréé d’opérer au nom de l’opérateur économique, établissant ainsi le contrat entre les deux parties.

5. Déclaration de Transit (Zégoua) : À la frontière, le commissionnaire agréé doit établir une déclaration de transit, également appelée Zégoua. Ce document est ensuite visé par la douane et implique le paiement de frais, y compris la redevance informatique et la contribution au fonds de garantie, qui s’élève à 0.25% du montant de la marchandise.

6.  Scanning (Sikasso) : Les marchandises transportées sur les carrosseries sont soumises à un scan à l’entrée de la ville de Sikasso. Cette étape de contrôle vise à assurer la conformité des marchandises et à détecter toute irrégularité éventuelle. Les conteneurs et les véhicules scellés ne sont pas concernés par ce processus.

7. Contrôles (Entre Sikasso et Faladiè) : Pendant le trajet jusqu’au bureau de destination, les marchandises font l’objet de contrôles réguliers par les agents de la douane, la police, la gendarmerie, les impôts et la brigade mobile d’intervention (BMI). Ces contrôles garantissent que les marchandises importées sont conformes aux normes et aux spécifications requises.

8. Mise en Consommation (Bureau des Douanes – Bamako) : Une fois les contrôles terminés et que toutes les exigences sont remplies, les marchandises d’huile alimentaire sont officiellement mises en consommation au Bureau des Douanes à Bamako. Cela signifie qu’elles sont prêtes à être distribuées sur le marché local pour la vente au grand public.

En conclusion, l’importation d’huile alimentaire au Mali est un processus rigoureux qui garantit la qualité et la sécurité des produits alimentaires disponibles sur le marché local. Les différentes étapes, de l’intention d’importation à la mise en consommation, sont conçues pour assurer la conformité aux normes et aux réglementations, créant ainsi un environnement commercial transparent et fiable pour les opérateurs économiques et les consommateurs maliens.