Alors que le coronavirus se fait une priorité alarmante en Chine, un journal danois illustre son sujet par une caricature qui remplace les étoiles du drapeau chinois par des dessins de virus. Un fait qui s’avère être loin d’irriter le gouvernement chinois. Les autorités chinoises à Copenhague considèrent donc que ce journal a franchi la « limite éthique de la liberté d’expression ».

Le bilan actuellement du coronavirus dépasse désormais les 100 morts en Chine. C’est un des sujets prioritaires de l’heure. Un journal danois a donc trouvé un moyen aussi osé qu’explicite pour illustrer le virus et son origine. Cette caricature publiée par le dit journal danois a été d’un très mauvais goût pour les autorités de Pékin. Plongé dans une polémique entre la Chine et le Danemark, le journal « Jyllands-Posten » n’a vraiment pas l’intention de présenter des excuses. Mardi 28 janvier, le rédacteur en chef a fait savoir qu’ils ne sont pas prêts à présenter des excuses pour une chose qu’ils n’ont pas faite.

La caricature a parue lundi dans les pages de ce quotidien scandinave et signée Niels Bo Bojesen. L’article en question a caricaturé le drapeau en remplaçant ses cinq étoiles jaunes, présentes en haut à gauche de la bannière et représentant l’unité du peuple sous la direction du Parti communiste chinois, par des dessins du nouveau coronavirus, apparu fin 2019 en Chine.

Aspect Normal Du Drapeau De La Chine

L’ambassade de Chine au Danemark n’a pas perdu du temps pour réagir sur son site internet, qualifiant la caricature d’« insulte à la Chine […] blessant le peuple chinois ». Les autorités chinoises à Copenhague estiment que le dessin a franchi la « limite éthique de la liberté d’expression ». L’ambassade a exigé du journal et de son dessinateur « des excuses publiques au peuple chinois ».

« Si l’épidémie de coronavirus devait monter en puissance, je ne sais pas si nous pourrions y faire face ». La caricature est par ailleurs devenue l’un des sujets les plus discutés, depuis lundi, sur le réseau social chinois Weibo. De nombreux internautes sont pour ces appels à s’excuser lancés par l’ambassade chinoise.

Mardi, Jacob Nybroe, rédacteur en chef du quotidien s’est exprimé sur le site internet du journal en réitérant que « Nous ne pouvons pas nous excuser pour quelque chose que nous ne pensons pas être mal. Nous n’avons pas l’intention d’être humiliants ou de nous moquer, et nous ne pensons pas que le dessin le soit ».

Une affaire assez délicate pour faire sortir la Première ministre danoise Mette Frederiksen, citée dans le journal « Politiken » de son silence. Cette dernière affirmait que la Danemark avait « la liberté d’expression. Aussi (celle) de dessiner ».