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Retrait de l’ONU au Mali : L’instabilité croissante dans le Nord alimente les inquiétudes

Lundi dernier, la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a annoncé le début de son retrait de deux de ses camps situés dans la région de Kidal, marquant ainsi le début d’une nouvelle phase de son désengagement forcé. Cette décision a suscité des inquiétudes quant à une possible intensification des combats dans le nord du pays, déjà en proie à des tensions croissantes.

Dans un communiqué, la Minusma a confirmé le début de son retrait des camps de Tessalit et d’Aguelhok, deux zones hautement sensibles. Cette opération a débuté dans un climat de haute tension, avec des affrontements signalés dès le départ. Les autorités maliennes ont anticipé le retrait de la Minusma en faisant atterrir des avions à Tessalit, qui ont été pris pour cible par des tirs attribués à des rebelles séparatistes. Ces avions transportaient des soldats maliens ainsi que des membres de la société paramilitaire russe Wagner.

Le retrait de la Minusma de ces camps a provoqué une escalade des hostilités dans la région. Les groupes séparatistes touaregs ont repris les combats contre l’État central, tandis que le groupe affilié à Al-Qaïda, le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), a multiplié les attaques contre les positions militaires.

Cette situation délicate est exacerbée par le désaccord entre la Minusma et les séparatistes sur le transfert des camps aux autorités maliennes. Les séparatistes s’opposent catégoriquement à cette remise des camps, arguant que cela contrevient aux accords passés en 2014 et 2015, lorsqu’ils avaient accepté de cesser le feu et de rechercher la paix.

L’ONU a averti que la reprise des hostilités, combinée aux difficultés logistiques causées par la junte militaire au pouvoir, pourrait compromettre le calendrier de départ des Casques bleus. Malgré les obstacles, la Minusma s’efforce de poursuivre son retrait, cherchant à achever cette opération le plus rapidement possible, même si cela signifie accélérer le retrait du camp de Kidal, initialement prévu pour la mi-novembre.

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Pendant ce temps, l’armée malienne semble déterminée à sécuriser la région. Un important convoi militaire est parti de Gao en direction de Kidal début octobre, indiquant la volonté du gouvernement malien de rétablir l’autorité de l’État dans cette région contestée.

Dans ce contexte tendu et complexe, la Minusma se trouve confrontée à des défis majeurs, tant sur le plan sécuritaire que logistique. La situation reste instable, alimentant les préoccupations quant à l’avenir de la région et à la capacité de maintenir la paix dans un Mali déjà fragilisé par les conflits et les rivalités politiques.

 

 

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