Le président du Kenya, William Ruto, a récemment exprimé son point de vue sur le conflit en cours impliquant l’application de médias sociaux TikTok dans le pays. Le conflit a été déclenché par une pétition demandant l’interdiction de TikTok au Kenya, au motif qu’elle nuit aux normes culturelles et religieuses de la société.

S’exprimant à la State House de Nakuru, Ruto a annoncé son intention de rencontrer le PDG de TikTok pour discuter des mesures visant à modérer le contenu de la plateforme. Il a déclaré : « Demain, j’aurai une discussion avec le PDG de TikTok afin que nous puissions nous mettre d’accord sur les modalités de modération du contenu sur la plateforme. Je sais que nous avons eu des problèmes avec TikTok dans un passé récent, mais je promets de résoudre le problème.« 

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Conflit complexifié par les enjeux technologiques

Le débat autour de l’interdiction de TikTok au Kenya suscite des réflexions diverses. Alors que les préoccupations du pétitionnaire sont compréhensibles, certains, comme le député Ichung’wa, estiment que l’interdiction générale pourrait être contreproductive. Il la compare à une opposition à la technologie elle-même.

De son côté, la députée désignée Irene Mayaka souligne que l’interdiction de l’application au Kenya ne résoudrait pas les problèmes soulevés par le pétitionnaire. Elle précise que malgré une éventuelle interdiction, il reste possible d’accéder au contenu via des applications étrangères grâce à des outils tels que les réseaux privés virtuels (VPN).

La prise de position de William Ruto reflète une volonté de trouver un équilibre entre les inquiétudes légitimes et la liberté d’expression et d’accès à la technologie. L’idée de modérer le contenu sur TikTok, plutôt que de le bannir totalement, pourrait être une approche plus pragmatique pour répondre aux préoccupations tout en préservant les avantages de la plateforme pour les utilisateurs.