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Retrait controversé de la force régionale de l’EAC en RDC : Quelles implications pour la stabilité régionale ?

Retrait Controversé De La Force Régionale De L'Eac En Rdc : Quelles Implications Pour La Stabilité Régionale ?

 

Le dimanche matin a marqué le début du retrait de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC-RF) de la République démocratique du Congo (RDC). Cette décision fait suite au jugement de Kinshasa déclarant l’inefficacité de cette force régionale, conduisant ainsi à la non-reconduction de son mandat au-delà du 8 décembre 2023.

Un premier contingent composé d’une centaine de militaires kényans a quitté la région depuis l’aéroport de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, en direction de Nairobi. Le déploiement de ces troupes avait débuté en novembre 2022 en réponse à la résurgence de la rébellion du M23 dans la région, soulignant les défis sécuritaires auxquels la RDC est confrontée depuis des décennies.

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Les autorités congolaises avaient sollicité l’intervention de l’EAC pour libérer les zones occupées par les rebelles. Cependant, la collaboration entre la population locale, le gouvernement congolais, et les troupes de l’EAC a rapidement montré des signes de tension. Les critiques à l’égard de l’inefficacité des forces, à l’exception des troupes burundaises, se sont multipliées, accusant la force régionale de cohabiter avec les rebelles plutôt que de les contraindre à déposer les armes.

Le départ des soldats kényans intervient dans un contexte où les combats entre le M23 et l’armée congolaise persistent, illustrant les défis sécuritaires persistants dans l’est de la RDC. Un soldat kényan de la force régionale avait été tué en octobre, soulignant le prix humain de cette intervention.

La situation sécuritaire est d’autant plus préoccupante à l’approche des élections générales prévues le 20 décembre en RDC. Avec la rébellion du M23 affectant la tenue des élections dans deux territoires du Nord-Kivu, la stabilité régionale demeure une priorité cruciale.

Fdnb

Pour pallier le retrait de la force de l’EAC, le président Félix Tshisekedi envisage le déploiement de contingents de la Communauté d’Afrique australe (SADC), dont fait également partie la RDC. Cependant, la concrétisation de cette alternative, évoquée depuis mai, demeure en suspens.

Parallèlement, les autorités congolaises affirment que l’armée nationale se renforce pour assurer la défense du territoire et protéger le pays contre d’éventuelles « agressions » de ses voisins, en particulier le Rwanda. Cette affirmation souligne la complexité des relations régionales et des enjeux géopolitiques qui entourent la stabilité de la RDC.

Enfin, la Monusco, mission de l’ONU présente en RDC depuis 1999, est aussi sous le feu des critiques et fait l’objet d’une demande de départ accéléré par Kinshasa à partir de janvier 2024. Avec environ 14 000 Casques bleus déployés principalement dans l’est du pays, son départ pourrait avoir des répercussions significatives sur la sécurité et la stabilité dans la région.