Le ministre de l’Eau et des Mines, Samou Séidou Adambi, a pris la parole lors d’un point de presse mercredi dernier, accompagné d’une délégation chinoise, pour aborder le projet du Pipeline Bénin-Niger. L’annonce principale de cette rencontre avec les médias était l’autorisation accordée par le Bénin pour le chargement du premier navire dans ses eaux, une décision prise en dépit des tensions récentes.

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L’autorité ministérielle a souligné que cette autorisation ne compromet pas les intérêts du Niger ni ceux de leur partenaire commun, mais plutôt une mesure ponctuelle. Elle fait suite à une lettre de la douane nigérienne à son homologue béninoise. Cependant, le ministre a précisé que cette autorisation ne servira pas de modèle pour l’avenir du projet, insistant sur la nécessité d’une réunion inter-États pour réguler les opérations futures.

Cette réunion, sollicitée par la Société chinoise Wapco, vise à discuter des sujets urgents liés à l’exploitation du pipeline. Récemment, le Bénin avait bloqué l’embarquement du pétrole nigérien depuis la plateforme de Sèmè Kpodji, suscitant des tensions. Le président béninois a justifié cette décision lors d’une interview diffusée sur la chaîne YouTube de la présidence, invoquant des préoccupations souveraines.

Malgré ces tensions, le Bénin semble vouloir maintenir le cap sur la coopération avec le Niger et ses partenaires. La décision d’autoriser le chargement du premier navire représente ainsi un geste de bonne volonté dans le cadre du projet du Pipeline Bénin-Niger, tout en soulignant la nécessité d’une gouvernance claire et concertée pour assurer le succès à long terme de cette entreprise régionale.