La coalition militaire arabo-musulmane, dirigée par l’Arabie saoudite, qui combat au Yémen a déclaré avoir mené des raids aériens sur des cibles houthis à l’aéroport international de la capitale yéménite Sanaa.

Les raids aériens, du 20 décembre, sont intervenus un peu plus d’une heure après que la coalition a exhorté les civils et les agences des Nations Unies à une évacuation immédiate.

La coalition militaire arabo-musulmane a mentionné dans un communiqué qu’elle avait levé la protection de sites spécifiques de l’aéroport et y avait mené des attaques contre des cibles militaires légitimes.

« L’opération intervient en réponse aux menaces et à l’utilisation des installations de l’aéroport pour lancer des attaques transfrontalières », a-t-elle indiqué.

Un porte-parole du Programme Alimentaire Mondial (PAM) des Nations-Unies a laissé entendre qu’une équipe des Nations-Unies était sur le terrain à l’aéroport de Sanaa pour vérifier l’étendue des dommages.

De son côté, les rebelles houthis, épaulés par l’Iran, soutiennent que l’aéroport de Sanaa est mis hors service et que les vols humanitaires de l’ONU (Organisation des Nations Unies) avaient été interrompus.

« L’aéroport n’est plus en mesure de recevoir les avions exploités par les Nations unies ou les organisations humanitaires internationales », a affirmé un responsable de l’aéroport sous le couvert de l’anonymat.

Les raids ont touché six sites, y compris des lieux utilisés pour lancer des attaques de drones.

Pour rappel, depuis 2016, la coalition militaire arabo-musulmane, a interrompu la navigation aérienne à l’aéroport de Sanaa, à l’exception des vols humanitaires appartenant à l’ONU et à d’autres organisations internationales. Le 19 décembre 2021 déjà, la coalition militaire arabo-musulmane a révélé avoir détruit un drone lancé depuis l’aéroport de Sanaa et visant des civils à l’aéroport du roi Abdallah d’Arabie Saoudite à Jizan, près de la frontière avec le Yémen.