Un camp de l’armée malienne a été visé vendredi par un attentat suicide à Gao, au lendemain d’une double attaque imputée aux jihadistes qui a tué au moins 64 civils et militaires dans le nord, où la tension monte de jour en jour.

L’armée a parlé dans un bref message sur les réseaux sociaux d’une attaque « complexe » dans la zone aéroportuaire, c’est-à-dire qu’elle impliquait différents moyens. Très peu de détails sont disponibles. Un employé de l’aéroport contacté par l’AFP a fait état d’une attaque menée à l’aide de deux véhicules piégés, accompagnée de tirs. L’aéroport était fermé, a-t-il déclaré.

Au moins 64 personnes, dont 49 civils et 15 militaires, ont été tuées jeudi entre Gao et Tombouctou.

La mission de l’ONU (MINUSMA), repoussée du Mali par la junte au pouvoir, vient de quitter deux camps près de Tombouctou, Ber et Goundam, transférés aux autorités maliennes. Cette prise de pouvoir par l’État malien a donné lieu à des combats avec les jihadistes mais aussi à des affrontements avec les ex-rebelles touaregs.

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Tombouctou, avec ses plusieurs dizaines de milliers d’habitants aux confins du Sahara, est l’une des grandes villes du nord tombée aux mains des rebelles touareg, puis salafistes après le déclenchement de l’insurrection en 2012. 

Des groupes dominés par les Touaregs ont signé un accord de paix avec l’État malien en 2015 tandis que les jihadistes poursuivaient les hostilités. La violence s’est étendue au centre et au Burkina Faso et au Niger voisins, tuant des milliers de personnes.