La décision prise par le Conseil européen ce 27 mai 2024 de ne pas proroger la mission de partenariat militaire de l’Union européenne au Niger (EUMPM) au-delà du 30 juin 2024 marque un tournant significatif dans les relations entre l’UE et le Niger en matière de sécurité. Cette décision fait suite à l’annulation de l’accord de coopération militaire entre le Niger et l’Union européenne par les nouvelles autorités militaires nigériennes en décembre 2023, suite au changement de régime survenu en juillet de la même année.

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Initialement mise en place en décembre 2022 à la demande des anciennes autorités nigériennes, l’EUMPM avait pour objectif de renforcer les capacités des forces armées nigériennes dans la lutte contre la menace terroriste, la protection de la population et la garantie d’un environnement sûr, dans le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire.

Le Niger fait face depuis 2015 à des attaques terroristes provenant de Boko Haram à ses frontières est et sud avec le Tchad et le Nigeria, ainsi que des groupes armés opérant au Mali et au Burkina Faso à sa frontière ouest. Toutefois, avec le renversement du président élu Mohamed Bazoum, les nouvelles autorités nigériennes ont choisi de rompre les liens avec leurs partenaires occidentaux, notamment la France, les États-Unis et maintenant l’Union européenne.

Cette décision de mettre fin à l’EUMPM souligne les défis auxquels est confrontée la coopération internationale en matière de sécurité dans des contextes de changements politiques et de tensions régionales. Elle pose également la question de l’efficacité des missions de partenariat militaire dans la lutte contre le terrorisme et la stabilisation des pays affectés par des conflits.