Le jeudi dernier, la Corée du Nord a annoncé officiellement l’inscription de sa politique de renforcement de ses capacités militaires nucléaires dans sa Constitution. Le leader nord-coréen, Kim Jong-un, a félicité le Parlement de son pays, l’Assemblée populaire suprême, pour cette décision qu’il a qualifiée du « droit à l’existence » de Pyongyang.

Selon les médias officiels nord-coréens, Kim Jong-un a souligné l’importance cruciale de cette décision. « Il est d’une importance primordiale que nous ayons adopté, à l’unanimité, la décision de compléter l’article 58 du chapitre 4 de la Constitution socialiste de la République populaire démocratique de Corée par un nouveau contenu -pour garantir le droit du pays à l’existence et au développement, de dissuader la guerre et protéger la paix régionale et mondiale, en développant rapidement les armes nucléaires à un niveau plus élevé », a déclaré Kim lors de son discours à la réunion clé du Parlement.

Il a ajouté que la politique de renforcement des forces nucléaires de la RPDC (République populaire démocratique de Corée) est désormais permanente et constitue la loi fondamentale de l’État, qu’aucun individu ou nation n’est autorisé à bafouer. Dans son discours, Kim a également accusé les États-Unis de tenter d’éliminer l’État nord-coréen en organisant des manœuvres de guerre nucléaire à grande échelle et en stationnant ses installations nucléaires à proximité de la péninsule coréenne.

Il a qualifié l’alliance entre les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon de la « pire menace réelle » pour la Corée du Nord. Cette démarche souligne la position résolue de la Corée du Nord face à ce qu’elle perçoit comme des menaces extérieures.

Notons que la récente visite du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un en Russie, sa première sortie internationale depuis le début de la pandémie de coronavirus, a suscité des préoccupations croissantes parmi les observateurs occidentaux. La visite a ravivé les craintes de voir Moscou et Pyongyang défier les sanctions internationales.

Au cours de sa visite en Russie, Kim Jong-un a rencontré le président russe Vladimir Poutine. Alors que les détails exacts de la rencontre n’ont pas été divulgués, les spéculations vont bon train quant aux implications de cette alliance naissante. Les experts suggèrent que Moscou pourrait être intéressé par l’achat de munitions nord-coréennes pour son offensive en Ukraine, tandis que Pyongyang chercherait l’aide de la Russie pour développer son programme de missiles.

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Ces développements surviennent dans un contexte de tensions accrues dans la péninsule coréenne. Récemment, lors de son discours à l’ONU fin septembre, l’ambassadeur nord-coréen aux Nations unies a averti que la péninsule coréenne était « au bord d’une guerre nucléaire », pointant du doigt la politique américaine en Asie.

Les observateurs occidentaux redoutent également qu’une nouvelle tentative d’essai nucléaire soit en préparation à Pyongyang, ce qui serait le septième de son histoire et le premier depuis 2017. Cette situation a conduit à un renforcement de la coopération en matière de défense entre la Corée du Sud et les États-Unis, avec des exercices conjoints et des manœuvres navales impliquant aussi le Japon.

Les relations entre les deux Corées demeurent tendues, avec peu de signes de progrès diplomatiques. La Corée du Nord a multiplié les essais d’armements interdits au cours de cette année, alimentant ainsi les inquiétudes internationales. La visite de Kim en Russie a ajouté une nouvelle couche de complexité aux dynamiques déjà instables dans la région, laissant la communauté internationale en alerte face à l’évolution de cette situation délicate.