La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) veut faire le ménage au sein de la corporation des hommes de médias. Dans une déclaration relayée sur le compte Facebook du journaliste Anani Sossou, le président de l’institution, Pitalounani Telou annonce aux journalistes le tri qui sera fait dans le paysage médiatique.

Dans ses propos, Pitalounani Telou a annoncé la chasse aux journalistes qui balaient d’un revers de la main toutes les règles qui régissent le journalisme au Togo. À l’en croire, désormais la HAAC n’hésitera plus à recadrer tous les journaux ou les journalistes qui manqueront à leur devoir. Les points seront mis sur les « i » à chaque infraction commise par un journal, une radio, une télé et même un site d’information en ligne.

« La récréation est terminée. Certains journalistes doivent cesser de se considérer comme des intouchables qui ont le droit de piétiner impunément les règles du métier. Nous devons reconnaître que notre profession va mal. Elle est même en crise. On note des cas graves de violations des règles d’éthique et de déontologie de la profession de journaliste », peut-on dans le post du confrère Anani Sossou.

Ce sont des propos qui n’ont pas pu l’empêcher de lâcher son opinion à lui sur la situation qui prévaut au sein du paysage médiatique. « C’est certain que la HAAC a la main lourde en ce moment avec les suspensions et les retraits de récépissé de journaux. Mais cela ne doit pas empêcher de constater que les dérives sont inexcusables et qu’il ne faut pas nier qu’il est urgent de dépoussiérer la corporation des journalistes », a commenté le stratège en communication politique.

« Il y a trop d’approximation, de laisser aller et beaucoup prennent des rumeurs pour des réalités qu’ils déversent dans leurs canards et sur leurs sites web. Certains sont devenus journalistes par la force des choses, chômage aidant et n’ont jamais suivi aucune moindre formation en journalisme. Et pourtant ce sont eux qui se passent pour les stars encombrant radios et télévisions dans des décryptages à couper le souffle et à faire ressusciter Jean Hélène, Claude Verlon ou Benoît Duquesne », a conclu Anani Sossou.