Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a promis mercredi de respecter la limite de deux mandats fixée par son pays. Il a déclaré qu’il inciterait ses pairs d’Afrique de l’Ouest à faire de même.

Certains homologues de Nana Akufo-Addo ont prolongé leur mandat en introduisant de nouvelles constitutions. Alpha Condé, en Guinée, et Alassane Ouattara, en Côte d’Ivoire, ont tous deux été réélus l’an dernier pour un troisième mandat, auparavant interdit, au milieu de violentes manifestations. Condé a ensuite été chassé en septembre par un coup d’État, l’un de ceux qui ont secoué la région depuis l’année dernière.

Mais le dirigeant Ghanéen ne s’inscrit pas dans cette même logique et voudrait épargner cette situation à ses compatriotes. « La bonne gouvernance devrait et doit impérativement exclure les manœuvres politiques visant à maintenir le pouvoir au-delà des exigences constitutionnelles », a déclaré Akufo-Addo lors d’un forum sur la démocratie à Accra, la capitale du Ghana. Et d’ajouter : « Soyons tous conscients qu’au-delà, le mariage entre l’électorat et l’élu devient forcé ».

Nana Akufo-Addo, qui est le président par intérim de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), composée de 15 membres, a déclaré que le bloc travaillait sur de nouvelles règles qui permettraient de se prémunir contre les extensions des limites de mandat.

Le Ghana est considéré comme l’une des démocraties les plus stables d’Afrique de l’Ouest. Nana Akufo-Addo, qui a été réélu pour un second mandat l’année dernière, s’est engagé à respecter la constitution de son pays. « Je remettrai le pouvoir au prochain président élu le 7 janvier 2025, et je rallierai mes collègues chefs d’État de la CEDEAO pour qu’ils prennent cet engagement », a-t-il déclaré.

Les militants pro-démocratie craignent que les actions de Ouattara et de Condé, que la CEDEAO n’a jamais abordées officiellement, n’encouragent d’autres dirigeants régionaux à faire de même.

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