Selon un compte-rendu d’audition du chef d’État-major Thierry Burkhard devant la Commission de la défense de l’Assemblée nationale, les armées françaises envisagent de mutualiser leurs bases en Afrique avec d’autres partenaires tels que les États-Unis. Cette démarche vise à réduire la visibilité de la présence militaire française tout en maintenant un niveau d’empreinte nécessaire pour garantir l’accès aux zones stratégiques.

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Le général a souligné lors d’une audition à huis-clos que la mutualisation des bases avec les Américains ou d’autres partenaires était souhaitable pour réduire les vulnérabilités et adapter l’implantation des bases françaises, souvent situées dans des zones urbaines en expansion. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la volonté du président français Emmanuel Macron de réduire la présence militaire française en Afrique, à l’exception de Djibouti.

Actuellement, les armées françaises sont déployées sur quatre bases en Afrique, avec des effectifs significatifs au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Gabon et au Tchad, ainsi que des troupes basées à Djibouti. Le général Burkhard a assuré devant les députés que la réduction des effectifs ne compromettrait pas l’efficacité ou la réactivité des forces françaises.

La création de bases communes dépendra de l’accord des pays partenaires, mais le général souligne les nombreuses complémentarités potentielles. Jean-Marie Bockel, nommé par Emmanuel Macron pour discuter des nouvelles formes de la présence militaire française en Afrique, devrait rendre ses recommandations à l’Élysée en juillet.