Le 16 juin 2021, lors du grand salon européen Vivatech à Paris, la question du secteur tech africaine a été soulevée par le président français Emmanuel Macron. Favoriser le financement de jeunes pousses africaines pour développer des écosystèmes de la tech africaine, telle est l’ambition de Digital Africa, une initiative lancée par le président qui souhaite que la France prenne une part active appuyée par des fonds de l’Agence Française de Développement.
L’initiative Digital Africa a été pour la première fois évoquée dans le discours du président Macron à Ouagadougou en novembre 2017. Il s’était adressé à la jeunesse africaine, en soulignant que l’entrepreneuriat et le numérique représentaient des éléments essentiels pour construire l’avenir du continent africain et de la globalisation. L’Afrique est riche de cette jeunesse de « digital natives », née à l’ère du numérique, qui ont des capacités innées à concevoir et utiliser les technologies, à les comprendre, et à se construire un avenir avec. Or, la raison d’être de Digital Africa est là : grâce au numérique, des citoyens africains peuvent avoir accès à des services et des produits africains.
Un deuxième point intéressant qu’il faut rappeler dans la genèse de l’initiative c’est qu’elle appelle à une transformation de l’aide publique au développement, pour qu’elle soit plus proche des besoins, plus proche des réalités du terrain.
L’initiative Digital Africa naît de ces deux constats et se donne comme objectif d’identifier les jeunes pousses les plus prometteuses et les entrepreneurs africains qui proposent justement des solutions numériques au service de l’économie réelle, et d’accompagner donc la croissance et la trajectoire de ces jeunes pousses, dans des secteurs comme la santé, l’agriculture, ou la lutte contre le réchauffement climatique.
Au salon Vivatech d’hier, Emmanuel Macron a déclaré que la tech africaine est un formidable levier. D’abord, pour lui cela fait partie des objectifs qu’ils ont en terme de coopération avec beaucoup de pays. Le président français a rappellé qu’à ce salon Vivatech, il y a trois ans Paul Kagame était avec lui et Ils ont lancés Digital Africa, qui a traversé une période difficile. Mais aujourd’hui, le projet est en train de repartir sur de bonnes bases. Ce projet doit également être à la fois un levier d’investissement pour les entrepreneurs et les investisseurs européens vers leurs collègues africains, mais aussi une plateforme d’échange entre entrepreneurs africains eux-mêmes.
Ce que le Covid-19 a montré, c’est d’une part une véritable accélération des services et produits numériques, du commerce en ligne, des enjeux de connectivité, des enjeux d’accès à Internet. De nombreuses jeunes pousses africaines se sont mises à proposer des services gratuits et accélérer leurs innovations. De ce fait, la perspective de Digital Africa est d’aider financièrement ces structures africaines pour un Afrique plus numérique.