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« Je suis en partie responsable du décès de ma mère »



« Je suis en partie responsable du décès de ma mère ». Lorsque des personnes qu’on aime meurent avant nous, on se doit de vivre.  Pas seulement pour nous mais pour eux aussi, pour qu’elles sachent qu’elles nous ont laissé une place vide.

Dans un long message  laissé sur la toile, un jeune homme se culpabilise. A l’en croire, il serait la cause de la mort de sa mère âgée de seulement 27 ans. Selon le jeune, la paix, il ne l’a plus connu, il y a de cela 7 ans et  se dit prêt à payer le prix de ce qu’il a fait pour sa mère.

Est-il réellement  responsable de la mort de sa mère ?

Voici l’intégralité de son histoire

LA PAIX, je ne l’ai plus connu il y a de cela plus de 7ans, quelqu’un ici peu me dire à quoi elle ressemble ??? Quel est son prix ??? Je suis prêt à l’acheter, oui cela vous paraîtra banal sans doute, mais je mène un procès sans fin, un procès qui dure depuis 07ans, je comparais tous les jours et en plus je n’ai pas d’avocat, mon procès se déroule au Tribunal de la raison qui n’est rien d’autre que ma CONSCIENCE, oui ma conscience me tortille sans cesse…

Écoutez mon histoire jusqu’à la fin : je m’appelle Daniel (nom d’emprunt) je vis au Cameroun. Je suis dans la vingtaine. Il y a treize ans mourrait mon père à l’âge de 35 ans d’une maladie inconnue, je n’avais que sept ans à cette époque. Ma mère était devenue veuve à 27ans seulement. Le pire c’est qu’elle avait perdu son père, mon grand-père 02 semaines avant. Un mauvais présage !!! Mon père en mourant avait laissé une maison et des biens matériels (c’était un ingénieur mécanicien). Malheureusement le peu d’argent qu’il avait laissé ma mère l’a utilisée pour faire son deuil (les membres de la famille disaient qu’ils avaient assez dépensés pour le soigner). Tout c’est bien passé, l’événement fut clos… Ma mère et moi sommes rentrés à Yaoundé pour pouvoir subvenir à nos besoins. Elle s’est lancée dans le commerce (buy and seller) c’est ainsi que nous vivions, nous étions pas les plus heureux du monde mais nous n’étions pas malheureux car l’amour y régnait à flots. Cinq années sont passées ma mère avait désormais 32 et moi 12 ans malgré tout ma mère ne s’était pas toujours remariée et pourtant elle était jeune et belle (chose que je ne souhaitais pas non plus) voici donc un soir ma mère rentre à la maison en compagnie d’un certain monsieur que je ne connaissais pas, mais bon je me suis dit que c’était un de mes oncles que j’avais pas eu l’occasion de connaître, je me suis montré gentil comme elle me l’avait toujours recommandée, pendant qu’ils causaient j’étais là à voir mes dessins animés.

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Quand ils eurent finit c’était le moment pour le monsieur de rentrer, il m’a remis un billet de 5000 francs, d’un air joyeux j’ai crié au-revoir “tonton” c’est là alors que ma mère me dit tu peux l’appeler “papa”, j’ai directement courut vers ma chambre, le ciel m’était tombé dessus ce soir pour la première fois de ma vie je me suis mis à haïr quelqu’un sans raison. Un nouveau père ??? Impossible répétais je au fond de moi. Et pourtant j’étais jaloux de mes camarades qui venaient à l’école accompagnés de leur papa. Des jours passèrent et la présence de ce monsieur qui était censé être mon second père devenait de plus en plus fréquente chez nous, mais à chaque fois qu’il venait je m’enfermais dans chambre ma mère essayait par tous les moyens de me faire sortir mais en vain, je m’étais résolu à ne point goûter les friandises que ce monsieur m’apportait tous les jours. Rien ne pouvait expliquer ma haine inavouée envers cet homme qui semblait être de bonne foi et était prêt à nous accepter ma mère et moi tels que nous étions. Mais j’avais mes raisons j’avais peur que l’amour que ma maman avait pour moi diminue ou s’estompe. J’avais changé de tactique, désormais à chaque fois que ce monsieur se présentait à la maison je faisais une figure hâtive, je dormais dans les rues pour ne revenir que le lendemain. Ma mère était devenu la risée de tout le monde, on disait d’elle qu’elle délaisse son fils pour un inconnu, c’est ainsi donc que ma mère avait défendue à ce monsieur de remettre les pieds chez nous. Tout était redevenu comme avant et je regagnais peu à peu le sourire. Un mois est passé voici donc le monsieur à la maison sans invitation j’étais avec ma mère en train de voir la TV. J’ai voulu regagner la porte en courant mais il me retint me suppliant de lui accorder quelques minutes, il mit ses genoux au sol les larmes vacillant de ses yeux puis me parla en ses termes “Daniel stp donne-moi ma chance et je serais surement le papa le plus aimable du monde. Je rendrai ta mère heureuse”. J’avais en face de moi un homme abattu. Je n’en avais jamais vu de ma vie au fond de moi. J’ai voulu bien lui accorder cette faveur mais je me demandais sans cesse si ma mère allait toujours m’aimer comme avant, j’avais peur d’être comme ses enfants maltraités par leur beau-père alors je lui répondis “non ce n’est pas possible” c’était contre mon gré, ma mère qui observait la scène depuis le début prit la parole et lui dit “ tu l’as suivi ??? Le bonheur de mon fils est plus important que le mien, c’est une partie de moi, c’est ma vie alors s’il n’est pas heureux comment puis-je l’être ??? Stp Mathieu tu seras heureux (en pleurs) tu fonderas une famille heureuse. Je ne te mérite pas.  Pars et ne reviens plus jamais” cette scène est restée gravée dans ma mémoire...

La vie reprit son cours j’étais redevenu heureux, je ne savais pas si ma mère l’était aussi, elle faisait tout pour se monter joyeuse mais une fois seule elle changeait d’air, elle ne mangeait plus convenablement, elle avait les rides sur le visage oui les rides de la tristesse..

Deux ans plus tard ma mère tomba gravement malade une fois à l’hôpital elle fut diagnostiquée et le résultat fut ‹cancer du sein en phase terminale› coup de tonnerre pour moi et pour toute ma famille ce n’était pas possible non je refusais de croire à cette futilité, je me disais qu’elle va vivre, qu’elle était trop jeune pour mourir. Malheureusement le ciel en a décidé autrement et la mort a eu raison d’elle…

C’est là que mon calvaire à commencer, je me faisais des reproches, je me détestais c’est à cause de moi qu’elle est partie, Ouais j’étais ingrat et égoïste je ne pensais qu’à moi, j’étais loin d’imaginer qu’elle avait choisi mon bonheur au détriment du sien. Je ne pourrai jamais me le pardonner, jamais, je suis certainement l’homme le plus hideux du monde… Aujourd’hui je paye le prix de mon ingratitude et de mon égoïsme, je n’ai plus jamais connu la paix d’esprit et ma conscience ne cesse pas de me juger.  J’ai fait jusqu’à ce jour 03 tentatives de suicide mais c’est le seigneur qui est mon berger.

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