Les délestages et coupures d’eau au Mali exacerbent les souffrances de la population en plein ramadan et en période de forte chaleur. Alors que les températures dépassent les 40 degrés à Bamako cette semaine, les Maliens endurent des conditions de vie de plus en plus difficiles. Cette crise énergétique, qui sévit depuis un an et s’est brusquement intensifiée ces derniers mois, est principalement due à la quasi-faillite de la compagnie d’électricité nationale, devenue très dépendante des importations de carburant pour faire fonctionner ses centrales thermiques, et dépassée par la demande croissante.
Dans un contexte où le sommeil est difficile à trouver sans ventilateur ni climatiseur, en raison de la chaleur étouffante qui règne, le jeûne du ramadan aggrave encore davantage la situation. Les Maliens se plaignent de ne bénéficier que de cinq heures de courant par jour, et même dans ces moments-là, l’eau fraîche et la glace, nécessaires pour rompre le jeûne, font souvent défaut.
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Un juriste du quartier de Bacodjicoroni témoigne : « Chez moi, on a cinq heures de courant par jour. Mais on n’a pas d’eau fraîche ni de glace pour la rupture du jeûne, c’est trop dur ». Cette situation entraîne non seulement des souffrances physiques, mais aussi des difficultés pour accomplir les rituels religieux du ramadan, qui exigent des conditions propices.
Dans ce contexte, l’absence de réaction massive de la population aux mesures politiques de la junte au pouvoir depuis le renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta en 2020 est étonnante. Cependant, la crise énergétique semble être le catalyseur d’un mécontentement grandissant parmi les Maliens, mettant à l’épreuve la capacité de la junte à maintenir l’ordre et la stabilité dans le pays.
Alors que les Maliens continuent de faire face à des conditions de vie de plus en plus précaires, la question de l’énergie devient un enjeu crucial non seulement pour leur confort quotidien, mais aussi pour leur stabilité sociale et politique. En effet, la résolution de cette crise énergétique pourrait être un facteur déterminant dans la façon dont la population perçoit et réagit au gouvernement en place.