La Confédération Africaine de Football (CAF) a organisée la 42è Assemblée générale ordinaire sans la participation du président de la dite institution ce 11 décembre 2020.

Le président Ahmad Ahmad n’a pas pu participer aux travaux à cause de la suspension qui plane sur lui par le comité éthique de la Fédération Internationale de Football (FIFA) pour 5 années. Chose étrange lors de cette assemblée, c’est l’ancien président Issa Ayatou président de la CAF de 1988 jusqu’en 2017, a été honoré « Président d’honneur» de la Confédération Africaine de Football (CAF). Cette distinction est arrivé dans contexte très étrange, même si le projet existe depuis des mois, la manière dont il est appliqué n’est pas la bonne. Une cérémonie proprement dite sera dédiée à Ayatou lors du match d’ouverture du Championnat d’Afrique des Nations(CHAN 2021) au Cameroun le 15 janvier 2021.

« Il est tout à fait normal que la CAF lui soit reconnaissante pour toute son oeuvre» a ajouté Constant Omari, le président par intérim de la CAF.

L’Assemblée Générale s’est penché aussi sur les côtés financiers de l’institution.

Pour son mot d’ouverture, le président de la FIFA qui lui aussi est dans les collimateurs de la justice a déclaré « je ne peux évidemment pas ne pas mentionner le président Ahmad. Il est clair que d’un point de vu personnel, ce qui s’est passé, comme pour beaucoup d’entre nous, m’a rendu très triste. Nous devons respecter les décisions des organes indépendants» a déclaré le président de la FIFA.

C’est dans le même sillage que le premier vice président, l’actuel président de l par intérim de la CAF, Omari Constant, a abordé le problème de son président, le malgache Ahmad Ahmad. « Il y a l’empêchement de notre frère et ami, le président Ahmad élu et qui désormais a engagé une lutte pour sa dignité et pour faire valoir ses droits» a précisé le congolais.

Côté financier, c’était très difficile pour les membres de donner leurs approbations sur les comptes de l’année 2018 – 2019 aussi celle de 2020-2021.

Pour le compte de l’exercice 2018-2019 , la CAF aurait générée une somme de 115 millions de dollars avec moins de dépenses.

« Cela conduit à finir l’année avec un résultat opérationnel à l’équilibre, qui a dégagé un revenu de près d’un million de dollars» a déclaré le chef de l’administration de la CAF, Abdel Mounaïm Bah.

Par contre, le budget prévisionnel pour 2020-2021 prévoit un déficit de 12,6 millions de dollars. Ce chamboulement est causé par l’impact de la Covid19 sur le football africain surtout la CAN 2021.

Le président de commission des finances de la CAF, Fouzi Lekjaa quant à lui pointé le doit à un mal plus sûr.

« Les finances de la CAF s’inscrivent dans un déficit structurel. Ceci est dû essentiellement à l’augmentation des charges et des distributions. Quand on décide d’augmenter la distribution à chaque fédération à hauteur de 200000 dollars, quand on décide d’augmenter les prize moneys aux clubs et aux fédérations à l’occasion des différentes compétitions, quand on décide d’augmenter le nombre d’équipes nationales participant aux tournois de jeunes, évidemment l’impact augmente» a laissé entendre, le président de la commission des finances de la CAF.

Pour le président de cette commission, tout le monde doit apporter sa solution pour que la CAF se relève.

« Je pense qu’il est grand temps, et ça devient même impératif, de revoir notre processus footballistique pour qu’on puisse dégager suffisamment de ressources pour permettre à la CAF non seulement de suivre mais aussi de dégager des marges pour les investir dans le développement du football» a terminé le président de la commission des finances de la CAF, Fouzi Lekjaa.