Dans une tournure surprenante des événements, les députés béninois ont bloqué, aux premières heures du samedi 2 mars 2024, la recevabilité d’une proposition de loi visant à réviser la constitution. La majorité requise de 82 voix sur les 109 députés votants n’a pas été atteinte, marquant un revers significatif pour le projet de réforme constitutionnelle.

La proposition, attribuée à Assane Séïdou du parti Bloc Républicain, a suscité un vote avec 71 voix en faveur, 35 voix contre, et 2 abstentions. Cependant, le seuil requis pour la révision constitutionnelle n’ayant pas été atteint, la proposition a été déclarée irrecevable. L’initiateur, Assane Séïdou, affirme qu’il n’a pas échoué, mais qu’il a mérité le crédit d’avoir soumis la proposition de loi.

Benin 9 0

Cette décision a été perçue comme une grande victoire par les opposants au régime de Patrice Talon, soulignant une résistance à la modification controversée de la loi fondamentale en 2019. Eric Houndété, chef de file de l’opposition béninoise, souligne que cette réponse met en lumière l’importance de la séquence des élections, critiquant l’idée de tenir les élections présidentielles avant les législatives.

Le prochain défi pour l’opposition est la révision du code électoral alors que le Bénin se prépare pour des élections générales en 2026. Les gouvernants actuels envisagent de modifier l’ordre traditionnel des scrutins, en commençant par la présidentielle avant les législatives et communales, un changement qui suscite des débats politiques intenses.