Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rendu visite mercredi à des familles endeuillées dans la ville côtière orientale de Durban touchée par des inondations dévastatrices après des pluies record, qui ont fait une soixantaine de morts, ont constaté des journalistes de l’AFP.

A Clermont, banlieue pauvre de la ville portuaire ouverte sur l’océan Indien, il a promis une aide de l’Etat à une famille qui a perdu quatre enfants, décédés lundi soir sous les décombres d’une partie de leur maison qui s’est effondrée.
Mains jointes, le père raconte au chef de l’Etat la montée des eaux en pleine nuit, la panique dans le noir avec l’électricité coupée, et ses enfants endormis dans une autre pièce qu’il n’a pas pu sauver.
« Je devais venir constater par moi-même les dégâts », a déclaré le chef de l’Etat, qui devait poursuivre sa visite dans plusieurs zones fortement touchées par les eaux.

« Nous voyons des tragédies similaires frapper le Mozambique, le Zimbabwe, mais aujourd’hui c’est nous qui sommes touchés », a-t-il ajouté, s’exprimant dans une langue locale.
Selon les secouristes qui l’ont qualifié de « cauchemar », le nombre de morts devrait encore s’alourdir. Les autorités locales demandent la déclaration de l’état de catastrophe naturelle.

La nuit dernière, de nouvelles précipitations ont porté le niveau des précipitations à plus de 450 mm au cours des dernières 48 heures dans certaines zones, « un niveau très significatif », selon le prévisionniste de l’Institut national de météorologie, Dipuo Tawana.
Certaines régions de la province ont reçu des précipitations ces derniers jours à un niveau jamais vu depuis plus de 60 ans.
Dans la matinée, cependant, un répit a permis aux habitants de Durban de commencer à nettoyer les routes et les débris d’un paysage dévasté.

Ponts effondrés, routes ravagées, les inondations ont touché plus de 140 écoles et des milliers d’habitations, selon les autorités locales. Les fortes pluies ont également provoqué des coupures de courant et perturbé l’approvisionnement en eau.