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Suspension de deux quotidiens pro-Gbagbo en Côte d’Ivoire, les détails

Lors de sa onzième session ordinaire de l’année 2023, le Conseil de l’Autorité nationale de la presse (ANP) a décidé de suspendre deux quotidiens, La Voie Originale et Le Quotidien d’Abidjan, pour une période respective de sept (07) et trois (03) parutions. Ces sanctions sont motivées par des articles jugés violatoires des règles d’éthique et de déontologie. Les deux médias sont affiliés à Laurent Gbagbo, président du Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI).

Le journaliste Armand Bohui, également connu sous le nom d’Ayoualou Ziza, responsable des articles incriminés, fait face à une suspension d’écriture de quinze (15) jours. Cette mesure s’étend à toutes les formes de publication des titres en question et entraîne automatiquement le retrait de sa Carte d’identité de journaliste professionnel (CIJP).

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Les articles incriminés, publiés dans les éditions du 31 octobre et du 06 novembre 2023, ont été jugés contraires aux règles d’éthique et de déontologie par l’ANP. Les titres provocateurs, tels que « Emprisonnement arbitraire de 07 jeunes/Les We continuent de souffrir le martyre sous Ouattara » et « Détentions arbitraires, assassinats, discriminations/ Un milliard de haines par jour » de La Voie Originale, ainsi que « Après avoir détourné le suffrage du peuple We/ Anne Ouloto fait emprisonner des jeunes W/ La réaction du député Hubert Oulaye » du Quotidien d’Abidjan, ont été jugés préjudiciables à la cohésion sociale.

L’ANP, tout en évitant de citer textuellement les écrits à l’origine des sanctions, souligne qu’ils sont en « totale opposition avec les règles de l’éthique et de la déontologie » et susceptibles de « porter atteinte à la cohésion sociale. »

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Les mesures disciplinaires sont basées sur plusieurs manquements constatés, tels que l’article 31 de la loi sur la presse et les articles 2, 4, 14, 17 et 19 du Code de déontologie. Ces textes exigent du journaliste de ne pas porter atteinte à l’honneur et la réputation des personnes, de publier des informations dont l’origine, la véracité et l’exactitude sont établies, de veiller à l’équilibre de l’information, de s’abstenir de toute atteinte à l’éthique sociale, de proscrire la calomnie et les accusations sans fondement, et de ne jamais participer à la manipulation de l’information et de désinformation.

Lorsque sollicités pour justifier la publication des articles incriminés, le journaliste en question et le Directeur de publication n’ont pas réussi, par des arguments professionnels, à convaincre le Conseil, justifiant ainsi les sanctions imposées.

Les entreprises de presse concernées et le journaliste disposent d’un délai réglementaire pour saisir la juridiction administrative compétente.

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