Nous sommes en 1996, Will Smith sort fraichement de Le Prince de Bel-Air, a sorti Bad Boys l’année précédente et s’apprête à poser une des premières pierres de sa domination au box-office avec Independence Day. Et c’est auprès d’Arnold Schwarzenegger, qu’il viendra chercher conseil.

D’après ce que Smith a dévoilé à Insider à l’occasion d’un entretien, Schwarzenegger lui prodiguera les conseils suivants :

« Tu n’es pas une star de cinéma si tes films n’ont du succès qu’aux États-Unis. Tu n’es pas une star tant que chaque personne dans chaque pays du monde ne sait pas qui tu es. Tu dois traverser l’entièreté du globe, serrer toutes les mains, embrasser chaque bébé. Imagine-toi comme un politicien en course pour être élue plus grande star du monde. »

A la suite de ces conseils, Smith va alors observer la compétition autour de lui. Ses recherches l’ont mené à Tom Cruise qui était clairement « la tête de peloton » et Smith a cherché à s’en inspirer autant qu’à le dépasser :

« J’ai commencé à calmement décortiquer toutes les activités promos de Tom. Quand j’arrivais dans un pays pour faire de la promotion, je demandais aux exécutifs locaux de me donner le planning promotionnel de Tom, et je me jurais de faire deux heures de plus que lui, peu importe combien, il faisait dans chaque pays », faisait-il savoir

Et de poursuivre : « Malheureusement, Tom Cruise est soit un cyborg, soit il y en a six comme lui. Je recevais des rapports qui parlaient de 4h30 passées sur des tapis rouges à Paris, Londres, Tokyo… À Berlin, Tom signait littéralement chaque autographe jusqu’à ce qu’il n’y ait plus personne qui en veuille. Les marathons promos de Tom sont clairement les plus impressionnants d’Hollywood ».

Du coup, Smith a fait beaucoup plus simple : s’il ne peut être Tom Cruise, il sera Will Smith le rappeur-acteur. Ainsi, à la fin de chaque avant-première, Smith faisait des performances live qui attiraient des centaines de fans :

« Tom ne pouvait pas faire ça – pas plus qu’Arnold, Bruce ou Sly. Je m’étais frayé un chemin dans la rubrique divertissement jusqu’aux gros titres. Et quand votre film passe de la rubrique divertissement à celle des infos, ce n’est plus un film – c’est un phénomène culturel. »