Le magnat de la musique Diddy devrait être jugé en mai 2025 pour de graves accusations fédérales de trafic sexuel et de racket. Le procès débutera le 5 mai, suite à une décision rendue par le juge de district américain Arun Subramanian le 10 octobre.
Le producteur de musique de 54 ans, bien connu pour son légendaire label Bad Boy Entertainment, a comparu devant le tribunal fédéral de Manhattan vêtu d’une tenue de prison entièrement beige. Sa famille, dont sa mère et ses six enfants, s’est présentée pour le soutenir tandis qu’il souriait, saluait et serrait ses avocats dans ses bras. Combs avait auparavant plaidé non coupable le 17 septembre des accusations portées contre lui, qui l’accusent d’avoir utilisé son empire du divertissement pour orchestrer des activités illégales impliquant des femmes et des travailleurs du sexe masculins.
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Accusations : racket, trafic sexuel et « Freak Offs »
Les accusations se concentrent autour des allégations selon lesquelles Diddy aurait utilisé son empire commercial pour transporter des individus à travers les frontières des États afin de se livrer à des performances sexuelles enregistrées, connues sous le nom de « Freak Offs ». Selon l’acte d’accusation, Combs est accusé de trois délits majeurs : complot de racket, trafic sexuel et transport à des fins de prostitution. S’il est reconnu coupable, il risque une peine minimale de 15 ans, avec possibilité d’emprisonnement à vie.
Pendant l’audience, la procureure Emily Johnson a révélé que l’affaire du gouvernement devrait durer au moins trois semaines, tandis que la défense de Diddy, dirigée par l’avocat Marc Agnifilo, présentera sa version au cours d’une semaine. Depuis son arrestation, il est détenu au Metropolitan Detention Center de Brooklyn, et il fait actuellement appel du rejet de sa demande de mise en liberté sous caution.
Accusations de coercition et d’intimidation
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Les procureurs affirment que Diddy a attiré des femmes dans ces situations en leur fournissant des drogues, comme de la kétamine et de l’ecstasy, ainsi qu’un soutien financier ou des promesses d’avancement de carrière et d’engagement amoureux. De plus, il est allégué que Combs a utilisé des enregistrements clandestins des actes sexuels comme moyen de pression pour faire taire les victimes, allant même jusqu’à exhiber des armes comme forme d’intimidation.
Bien que l’acte d’accusation n’accuse pas Combs d’avoir eu directement des contacts sexuels non désirés avec des femmes, il allègue qu’il a agressé physiquement certaines d’entre elles. Cette affaire a attiré l’attention du public en raison du statut très médiatisé de Combs et de la gravité des accusations portées contre lui.
Le procès, prévu pour mai 2025, devrait faire la une des journaux au fur et à mesure du déroulement de la procédure judiciaire, avec la possibilité d’une longue peine qui pèse sur l’icône du rap s’il est reconnu coupable