La crise de l’énergie est loin de finir en France. La bataille s’annonce compliquée mais le jeu en vaut la chandelle. L’ambition du gouvernement français est de diminuer de 10% la consommation afin de passer l’hiver sans coupures.

Le gouvernement d’Elisabeth Borne a dévoilé, jeudi dernier, les nombreuses mesures de son plan de sobriété, élaboré avec tous les secteurs de la société française pour faire face aux pénuries d’énergie.

Pour atteindre les 10% d’économie, « Chacun doit agir à la mesure de ses capacités », a insisté la Première ministre Élisabeth Borne. C’est un pari sans contrainte pour un début. Et tout porte à croire que le gouvernement ne veut pas de lois ni jouer aux gendarmes derrière les citoyens. Face à une nouvelle crise, la pédagogie est mise en avant.

A en croire des analystes, il est bel et bien possible de réussir ce pari. La France est tout de même en retard sur cette sensibilisation par rapport à d’autres pays comme l’Allemagne. « La difficulté est que nous sommes dans une situation complexe. (…) Il y a une augmentation de la précarité. Les contraintes vont être difficiles à accepter », commente Jean-Marie Colombani, directeur de Slate.fr.

Pour sa part, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a donné le ton d’une « mobilisation générale » pour l’économie énergétique pointant du doigt « l’urgence à agir ».

Tous les secteurs et les aspects de la vie quotidienne seront sollicités, particuliers, entreprises et administrations, pour éviter les pénuries de gaz et d’électricité cet hiver.

Tous ces défis sont liés à l’urgence climatique, aux conséquences de la guerre en Ukraine, et par l’arrêt de 32 réacteurs nucléaires français. Pour « passer l’hiver », la France préfère le volontariat des acteurs plutôt que la coercition. Pendant ce temps, des doutes sont émis sur la volonté des uns et des autres à faire les sacrifices qu’il attendus.

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