Ils sont nombreux dans certains quartiers de la ville de Lomé. Petite villa à cour unique louée, laptops et connexion, c’est le kit favori pour les cybercriminels qui forment des colonies pour lancer leurs arnaques. Toujours propres mais sans activité génératrice de revenus formelle, leurs cohabitants connaissent presque leur petit jeu mais il y a toujours pour eux des pigeons à extorquer sur le net. Trente-huit d’entre eux viennent de tomber dans les filets de la police togolaise.

Déterminée à éradiquer la cybercriminalité, la police togolaise se donne les moyens de son ambition avec la collaboration de la population. Cette dernière prise de l’organe doit soulager un tant soit peu les victimes qui ont eu déjà à tomber dans ces pièges. Tous des nigérians, les individus ont été arrêtés dans leurs centres d’opération situés dans les quartiers Bè, Adidogomé, Agoè Nyivé et Baguida. Selon la police, leurs méthodes d’arnaque se basaient sur le Love Chat et la technique de l’héritage. Les internautes invétérés doivent en savoir quelque chose.

Ils se livreraient aussi au vol avec violences ou armes pour renflouer les caisses au cas où l’arnaque internet tardait à porter ses fruits.
La police assure aussi avoir saisi au cours de la perquisition cinquante-trois (53) smartphones, trente-huit (38) ordinateurs portables, des routeurs, des clés USB, des cartes SIM des sociétés de téléphonie mobile Moov, Togocom et étrangères ainsi que d’autres objets compromettants.

C’est le clap de fin pour ces réseaux de cybercriminalité mais certains sévissent toujours et sont loin d’avoir compris la leçon aveuglés par le gain facile. Cela emmène la police à encourager les populations et plus précisément les bailleurs à signaler les locataires suspects aux autorités. Il n’est pas trop difficile de les reconnaître, les traits descriptifs ont été cités en début d’article; pas besoin d’être Sherlock Holmes (lol).