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La Suppression du Droit du Sol à Mayotte : Tensions Entre la France et les Comores

La Suppression Du Droit Du Sol À Mayotte : Tensions Entre La France Et Les Comores

 

Le projet du gouvernement français visant à supprimer le droit du sol à Mayotte, département français d’Outre-mer, pour contrôler l’immigration illégale, suscite des tensions avec les Comores. Le gouvernement comorien remet en question « la soi-disant appartenance de l’île de Mayotte à la France » en réaction à cette initiative.

Mayotte, confrontée à une grave crise migratoire en provenance des Comores voisines, fait face à une révision constitutionnelle annoncée par Paris pour éliminer le droit du sol. Cette mesure, déclarée par le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin lors de sa récente visite à Mayotte, stipule que seule la filiation directe avec des parents français permettra d’obtenir la nationalité française.

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« On est en droit de se demander si la volonté affichée de supprimer le droit du sol à Mayotte ne serait pas, enfin, le début d’une remise en cause de la soi-disant appartenance de l’île de Mayotte à la France », a estimé dans un communiqué diffusé tard mardi le ministère des Affaires étrangères comorien.

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Le gouvernement comorien a réagi dans un communiqué en exprimant ses préoccupations quant à une remise en cause de l’appartenance de Mayotte à la France. Les Comores revendiquent l’île, restée sous contrôle français après leur indépendance en 1975.

Mayotte, avec une population estimée à 310 000 habitants, compte environ 48% d’immigrés comoriens et d’autres pays africains. La suppression du droit du sol sur l’île, visant à résoudre les problèmes d’immigration et de sécurité, est perçue par les Comores comme une atteinte aux principes républicains et à l’histoire de la France.

Les tensions entre Paris et Moroni persistent depuis des décennies, alimentées par le statut particulier de Mayotte. Le gouvernement français cherche à engager rapidement la révision constitutionnelle nécessaire pour mettre en œuvre cette mesure, malgré l’opposition des partis de gauche.