La réponse au Procureur de la République, Amadou Diouf, après sa sortie sur l’affaire d’un «rebelle» nommé Ousmane Kabylline Diatta, ne s’est pas faite attendre. En effet, après la manifestation de Yewwi Askan Wi du 08 juin 2022 à la Place de la Nation, il a été rapporté, à l’opinion nationale et internationale, de dangereuses manœuvres qui se tramaient sous la houlette de redoutables membres du Mfdc. Ainsi, la manifestation des camarades de Khalifa Ababacar Sall était une occasion rêvée pour des membres du maquis casamançais de s’adonner à des actes terroristes au grand dam des populations, si l’on en croit le Procureur.
Après la confirmation du successeur de Serigne Bassirou Guèye, Amadou Diouf, les leadeurs de la coalition Yewwi Askan Wi, par la voix d’Ousmane Sonko, ont apporté un sanglant démenti. «Ce Procureur–là est pire que Serigne Bassirou Guèye ! Il ne dit pas la vérité ! Il ne dit pas la vérité ! Il fait de la politique. Il nous a servi une commande politique, mais on l’attend de pied ferme», décrète le leadeur de Pastef/Les Patriotes.
De même, pour l’ancien secrétaire général du Mfdc Jean–Marie François Biagui, qui s’est fendu d’un communiqué de presse, ces allégations du maître des poursuites ne reposent sur aucun fondement. «Nous voulons réaffirmer, en toute responsabilité, et avec gravité, que le Mfdc n’a pris part, ni de près ni de loin, à la manifestation organisée le 08 juin 2022 à Dakar par une partie de l’opposition sénégalaise. Pas plus, d’ailleurs, qu’il ne s’était impliqué formellement dans le «mortal kombat» de Ousmane Sonko en mars 2021», a clarifié M. Biagui, Président du Parti Social–Fédéraliste (Psf), infirmant ainsi toute implication du Mfdc sur les dernières manifestations politiques que le pays a connues tout dernièrement. «D’aucuns voudraient–ils que le Mfdc eût attendu 40 ans pour voir naître en politique son sauveur, Ousmane Sonko, et pour ensuite être enrôlé par celui–ci dans son «mortal kombat». L’on ne saurait trouver meilleure insulte à l’intelligence et à la communauté des combattants de la Liberté dont nous sommes», se désole–t–il.

Notons que Jean–Marie François Biagui voit derrière ces graves accusations, qu’il juge fallacieuses, une tentative de discréditation du Mfdc qui, de son avis, ne saurait prospérer. «Heureusement quoi qu’il en soit, pour le Mfdc, et pour nous autres qui œuvrons sans relâche, quotidiennement, à la promotion du processus de paix en Casamance, en vue d’une solution définitive au Problème éminemment politique et institutionnel de la Casamance», enchérit–il.

Et à l’ancien secrétaire du Mfdc d’ajouter : «heureusement, donc, pour le Mfdc et pour nous autres, que les chefs de guerre Salif Sadio, César Atoute Badiate, Ibrahima Compasse Diatta et Paul Aloukassine Bassène sont devenus plus que jamais matures et responsables. De sorte qu’ils entendent rester sereins face aux bruits et autres rumeurs de Dakar».