Depuis mardi dernier et jusqu’à dimanche, les forces de l’ordre françaises ont procédé à l’interpellation de près de 3 200 personnes, conséquence directe de cinq nuits d’émeutes consécutives suite au décès de Nahel, un jeune de 17 ans tué par un policier.

Selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, 60% de ces individus n’étaient pas connus des services de police et n’avaient aucun antécédent judiciaire.

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Une jeunesse impliquée et des incidents graves

Le ministre a souligné que l’âge moyen des personnes interpellées était de 17 ans, avec la présence occasionnelle d’enfants de 12 à 13 ans, qui ont été impliqués dans des actes de pyromanie, d’attaques contre les forces de l’ordre et même contre des élus.

Ce constat met en évidence la gravité des incidents auxquels les autorités sont confrontées.

Gérald Darmanin a insisté sur la responsabilité des parents et de la famille dans la surveillance de ces jeunes. Selon lui, il n’appartient pas à la police nationale, à la gendarmerie, aux maires ou même à l’État de résoudre le problème lorsque des enfants de 12 ans mettent le feu à une école.

La question de la prévention et de l’éducation est ainsi soulevée.

Ordre en voie de rétablissement

Le ministre a toutefois affirmé que l’ordre était en train d’être rétabli, grâce à une fermeté affichée par les autorités. Après une nuit de dimanche à lundi sans incident majeur, il a annoncé que les policiers et les gendarmes continueraient à être extrêmement mobilisés dans les prochaines nuits, conformément à la demande du président de la République.

En parallèle, le ministre de l’Intérieur a débloqué une enveloppe de 20 millions d’euros afin de réinstaller, dès la fin de l’été, les caméras de vidéoprotection endommagées lors des émeutes. Il a également souligné que les fonds de l’État étaient à la disposition des maires de France pour faire face à cette situation.

Bilan alarmant

Les cinq nuits d’émeutes ont laissé des traces alarmantes. On compte environ 5 000 véhicules incendiés, 10 000 feux de poubelles, près de 1 000 bâtiments brûlés ou endommagés, 250 attaques contre des commissariats ou des gendarmeries, ainsi que plus de 700 membres des forces de l’ordre blessés.

Ces chiffres témoignent de la violence et des dégâts considérables qui ont marqué ces événements.

La vidéo amateur qui a mis en évidence un tir à bout portant sur un motard et la mort tragique de Nahel à Nanterre le 27 juin ont profondément choqué l’opinion publique, atteignant jusqu’au sommet de l’État. Ces événements ont déclenché une vague de protestations dans tout le pays et ont également retenti au-delà des frontières françaises.