Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a signé mercredi une loi historique établissant une couverture santé universelle dans l’un des pays les plus inégalitaires du monde, marquant ainsi un pas significatif vers l’égalité d’accès aux soins de santé. La signature de ce texte, en gestation depuis près de douze ans, intervient à peine deux semaines avant des élections cruciales dans le pays.

Le système national d’assurance maladie, baptisé NHI, est une réponse aux inégalités criantes qui caractérisent depuis longtemps le système de santé sud-africain, où les hôpitaux publics sont souvent surchargés et sous-financés, tandis que les plus aisés se tournent vers le secteur privé pour leurs besoins médicaux.

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Cette initiative vise à garantir à tous les 62 millions de Sud-Africains un accès équitable aux soins de santé, avec des tarifs fixés par l’État et la création d’un fonds financé par les impôts et les cotisations.

Adopté par l’Assemblée nationale en juin malgré des débats houleux, le projet de loi a rencontré une opposition farouche de la part de certains secteurs politiques et de la société civile. L’opposition craignait notamment que ce nouveau système ne surcharge davantage un système de santé déjà précaire et ne conduise à un exode massif des professionnels de la santé.

Le timing de la promulgation de cette loi, à quelques semaines des élections générales prévues pour le 29 mai, a suscité des critiques de la part de l’opposition. Certains partis politiques ont accusé le Congrès national africain (ANC) au pouvoir depuis trois décennies de privilégier ses intérêts politiques au détriment de la santé publique.

Malgré les controverses et les débats animés, la mise en place de cette couverture santé universelle marque un tournant majeur dans l’histoire de l’Afrique du Sud, et constitue un pas vers la réalisation de l’idéal d’égalité et de justice sociale dans le pays.