Affaire Hervé Bopda : Le gouvernement camerounais rompt le silence

Marie-Thérèse Abena Ondoua, ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), s’est exprimée sur l’affaire Hervé Bopda, en réponse aux allégations d’agression sexuelle contre le fils d’un important homme d’affaires de Douala. La déclaration du ministre, publiée le 26 janvier, reconnaît la gravité de la situation et souligne l’importance de briser le silence qui entoure les violences faites aux femmes et aux enfants.

La ministre salue l’intervention des autorités judiciaires

Exprimant sa satisfaction quant à l’implication des autorités judiciaires dans l’enquête, la ministre Abena Ondoua a souligné la nécessité d’établir les faits dans une affaire qui met en exergue le problème plus large de la violence contre les femmes et les enfants. Elle étend le soutien de son administration aux plaignantes, en leur offrant une écoute et un soutien psychosocial pendant l’enquête en cours.

Encourageant les victimes à rompre le silence, la ministre Abena Ondoua a rappelé l’importance de fournir aux autorités judiciaires les informations nécessaires aux procédures judiciaires. Cette déclaration intervient dans un contexte d’indignation sur les réseaux sociaux, où l’on s’inquiète du silence et de l’inaction du gouvernement face aux nombreuses dénonciations anonymes liées à l’affaire Hervé Bopda.

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Allégations graves et urgence d’agir

La ministre Abena Ondoua a fait état d’allégations sérieuses, notamment que le suspect serait porteur du VIH-SIDA et le propagerait délibérément. L’urgence de répondre à ces allégations et de garantir la sécurité des victimes potentielles est soulignée par l’appel lancé par la ministre aux victimes pour qu’elles se manifestent et fassent part de leur expérience. L’affaire Bopda a soulevé l’indignation du public, suscitant des discussions sur la nécessité d’une action rapide et décisive.

Diffamation et menaces : Le contre-pied d’Hervé Bopda

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Face à un flot d’accusations, notamment de viol et de harcèlement, M. Bopda a réagi en déposant une plainte contre inconnu. Les chefs d’accusation retenus contre l’inconnu sont la diffamation par voie de communication électronique, la complicité et la simple menace. Cette action en justice est une tentative de la part de Bopda de se disculper dans le cadre d’un scandale qui a éclaté ces derniers jours.

Détails de l’action en justice

La plainte a été officiellement déposée le 22 janvier 2024, à l’unité des crimes majeurs de la légion de gendarmerie de Douala, à Bonanjo. Hervé Bopda, accompagné de son représentant légal, s’est fait connaître dans un costume à carreaux marron.

En outre, Abena François Xavier, décrit comme l’homme de confiance de Bopda, a simultanément déposé une plainte auprès du tribunal de grande instance de Douala. Les charges retenues contre Xavier comprennent la violation de domicile, la cybercriminalité, l’incitation à la haine et les menaces conditionnelles.

Le paysage juridique s’élargit alors que d’autres personnalités attendent des plaintes

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Dans ce contexte juridique, les avocats Dominique Fousse et Olivier Moteng, qui représentent les victimes présumées, anticipent d’autres plaintes. Alors que le scandale prend de l’ampleur, une seule personne s’est officiellement manifestée pour porter plainte contre Hervé Bopda. Des artistes, des hommes politiques et des médias, dont Kareyce Fotso, le député Nourane Foster et Canal 2, devraient être convoqués dans les prochains jours.

Le dénonciateur Paul Chouta, qui a joué un rôle clé dans la révélation des allégations, a donné son point de vue sur les développements juridiques, soulignant les efforts en cours pour découvrir la vérité. M. Chouta a révélé que, parmi les nombreuses victimes potentielles qui l’ont contacté anonymement, une seule a officiellement saisi le tribunal militaire de Yaoundé et le tribunal de première instance du centre administratif de Yaoundé. Les accusations portent sur le harcèlement sexuel et les menaces conditionnelles.

Alors que les batailles juridiques s’intensifient, Hervé Bopda cherche à répondre aux allégations de front en déposant une plainte contre inconnu.