«C’est aux armes que Guillaume Soro doit sa place. Il devra s’inquiĂ©ter si un jour il ne les a plus avec lui» disait Laurent Gbagbo

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« C’est aux armes que Guillaume Soro doit sa place, le jour oĂč il n’aura plus ses armes, il devra s’inquiĂ©ter ». Cette phrase est de l’ancien prĂ©sident ivoirien Laurent Gbagbo. Elle est consignĂ©e dans son livre « Libre pour la vĂ©ritĂ© et la justice », Ă©crit depuis sa cellule de Scheveningen, Ă  La Haye.

S’adressant dans le temps à Guillaume Soro, le contexte de cette phrase est celui de la roue qui tourne actuellement en Cîte d’Ivoire.

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A l’époque, Guillaume Soro, 47 ans, a dirigĂ© les rebelles qui ont tentĂ© sans succĂšs d’évincer le prĂ©sident Laurent Gbagbo du pouvoir en 2002, avant d’installer Alassane Ouattara Ă  la prĂ©sidence lors d’une brĂšve guerre civile aprĂšs une Ă©lection contestĂ©e en 2010.

Aujourd’hui, il rĂȘve d’un destin de chef d’Etat, diriger entiĂšrement le pays qu’il a contrĂŽlĂ© en partie grĂące aux armes. Guillaume Soro, a indiquĂ© ĂȘtre candidat Ă  la prĂ©sidentielle de 2020 en CĂŽte d’Ivoire. Une annonce qui fait de lui le premier candidat dĂ©clarĂ© Ă  la prĂ©sidentielle.

Il a longtemps Ă©tĂ© le meilleur alliĂ© du prĂ©sident Alassane Ouattara, qu’il a aidĂ© Ă  porter au pouvoir lors de la crise post-Ă©lectorale de 2010-2011 avec l’appui des forces rebelles qu’il dirigeait. Mais alors qu’il Ă©tait premier ministre (2011-2012), ses relations se sont progressivement dĂ©gradĂ©es avec le chef de l’Etat, qui voulait empĂȘcher ses ambitions prĂ©sidentielles jusqu’Ă  la rupture.

A dix mois de l’Ă©lection prĂ©sidentielle d’octobre 2020, Guillaume Soro Ă©tait vu comme un challenger sĂ©rieux et son retour au pays prĂ©vu, aprĂšs six mois d’absence, Ă©tait impatiemment attendu par ses partisans pour lancer sa campagne Ă©lectorale.

Par malheur l’avion de ce dernier, n’a pas pu atterrir Ă  l’aĂ©roport FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny de Port-BouĂ«t ce lundi 23 dĂ©cembre 2019.  Il a Ă©tĂ© empĂȘchĂ© d’atterrir. Finalement il a dĂ» atterrir  à Accra au Ghana. Les autoritĂ©s ivoiriennes ont mis les moyens pour ne pas que le retour de l’ex-prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale, soit populaire.

À en croire des sources, il a choisi lui-mĂȘme de se dĂ©router sur Accra, pour Ă©viter une arrestation Ă  l’arrivĂ©e Ă  Abidjan.