Ce dimanche marque le début de la campagne électorale pour la présidentielle au Tchad, prévue pour le 6 mai prochain. Pendant 21 jours, les 10 candidats retenus par la Cour constitutionnelle vont parcourir tout le pays, malgré les fortes chaleurs, pour convaincre la population de voter pour eux.

Au cœur de cette campagne se trouvent le général Mahamat Idriss Déby et sa coalition « Tchad uni », regroupant plus de 200 partis politiques, principalement dirigée par le MPS fondé par Déby père en 1990. Placé à la tête de l’État par le Conseil militaire de transition il y a trois ans, suite au décès de son père, Mahamat Idriss Déby cherche à légitimer son mandat, ce que dénonce l’opposition.

Chad Deby Afp Scaled 1

Parmi les neuf candidats en lice, le Dr Succès Masra est considéré comme le principal concurrent selon les spécialistes. Ancien cadre de la Banque africaine de développement, Masra a longtemps été un opposant virulent au régime tchadien. Contraint à l’exil après le massacre de manifestants en octobre 2022, il a récemment signé un accord avec le pouvoir de transition, le propulsant à la primature depuis janvier de cette année.

Parmi les autres candidats figurent Albert Pahimi Padacké, ancien Premier ministre arrivé deuxième à la présidentielle de 2021, considéré comme un sérieux prétendant, ainsi que Lydie Beassoumda, seule candidate féminine, et Théophile Bongoro, déjà candidat il y a quatre ans.

Cette campagne électorale se déroule dans un climat tendu, marqué notamment par le décès récent de Yaya Dillo, cousin et critique virulent de Mahamat Idriss Déby, lors d’un assaut de son domicile par une unité d’élite du pouvoir.