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Sommet extraordinaire de la CEDEAO : le Mali suspendu des instances de l’institution

La conférence des chefs d’États membres de la CEDEAO s’est réunie en session extraordinaire ce dimanche, dans la capitale ghanéenne. Au cœur de la rencontre, la situation au Mali sur laquelle une série de décisions ont été prises.

Fortement attendues, les décisions de la CEDEAO par rapport au dernier coup d’État perpétré au Mali par le colonel Assimi Goïta contre le Président de la transition, Bah N’Daw, sont tombées ce soir. Réunis en sommet extraordinaire à Accra ce dimanche, les chefs des États membres de la CEDEAO se sont penchés sur la situation au Mali. Aux termes des discussions, les chefs d’État, qui ont condamné le nouveau coup de force des militaires maliens, ont décidé de suspendre le pays de toutes les instances de l’institution sous-régionale.

Par ailleurs, il est fait obligation aux autorités maliennes de nommer très rapidement un civil comme Premier ministre. En outre, la CEDEAO demande au Mali de respecter son engagement par rapport à la durée de la transition et d’organiser les élections en février 2022 comme initialement prévu. Un comité de suivi de la transition sera mis en place à cet effet.
Présent à ce sommet extraordinaire, Assimi Goïta n’a pas été inquiété puisqu’il conserve son fauteuil de Président de la transition. Une sorte de victoire pour celui qui, il y a presqu’une semaine, faisait arrêter l’occupant de ce poste, le colonel à la retraite, Bah N’Daw, et son Premier ministre, Moctar Ouane.

Autre point que le chef de la junte malienne peut considérer comme positif : le pays n’est pas mis en quarantaine comme lors du coup d’État d’août 2020. Une telle décision aurait sans doute asphyxié le Mali dont l’économie était déjà durement éprouvée par les problèmes intérieurs et la pandémie de Covid-19.

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