Un Rwandais est mort à l’hôpital après avoir été battu par un officier de police qui assurait le respect d’un couvre-feu de nuit dans la banlieue de la capitale, Kigali, a déclaré un membre de sa famille à la BBC.
Flavien Ngaboyamahina, qui aurait eu 30 ans aujourd’hui, rendait visite à un ami à Karenge, à l’est de Kigali lorsqu’il a été interpellé par la police.
Ils ont tous deux été arrêtés le 1er août pour s’être trouvés hors de leur maison après 21 heures, heure locale, lorsque le couvre-feu a commencé, a déclaré le membre de la famille, qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat.
« Ils étaient sur la route près de la maison de son ami… Soudain, il [l’ami] a entendu Flavien gémir en disant qu’il avait été gravement touché au ventre. Ce sont des policiers qui ont ensuite arrêté les deux », raconte le membre de la famille. M. Ngaboyamahina est mort à l’hôpital trois jours plus tard.
Lundi, le porte-parole de la police rwandaise, John Bosco Kabera, a déclaré à la BBC qu’il ferait un commentaire plus tard.
Le Rwanda a récemment été salué par le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Ghebreyesus, comme l’un des pays qui « ont réussi à gérer la pandémie de coronavirus. »
Le Rwanda est l’un des trois pays africains dont les citoyens sont actuellement autorisés à se rendre dans l’espace Schengen de l’Europe.
Les groupes d’opposition au Rwanda ont condamné ce qu’ils considèrent comme une violation des droits de l’homme et un usage excessif de la force par les agents de sécurité lors de l’application des mesures de confinement et de distanciation.
Au cours des deux dernières semaines de juillet, près de 60 000 personnes ont été punies pour non-port de masque, pour avoir enfreint le couvre-feu ou pour non-respect des mesures de distanciation.
La plupart des contrevenants ont été arrêtés et emmenés dans des stades ou des écoles où ils ont été forcés de rester assis toute la nuit ou toute la journée.
Crédit photo : bbc