Les députés de l’Assemblée nationale du Bénin ont marqué l’histoire en adoptant une loi majeure portant modification du code électoral lors d’une session extraordinaire mardi soir. La proposition de loi, soutenue principalement par les députés alignés sur le président actuel, vise à apporter des changements significatifs aux critères de candidature pour les élections présidentielles de 2026, créant ainsi une atmosphère politique plus compétitive.

La réforme, contestée par les 28 députés de l’opposition, se concentre surtout sur les conditions de parrainage pour les candidats à la présidence. Désormais, chaque duo candidat président-vice-président doit obtenir le soutien d’au moins 15% des députés et maires, provenant d’au moins trois cinquièmes des circonscriptions électorales. Cette augmentation de 5% par rapport à la législation précédente vise à élever le seuil de compétitivité. De plus, la nouvelle loi stipule qu’un député ou maire ne peut parrainer qu’un candidat de son parti politique, sauf s’il existe un accord de gouvernance préalable entre deux partis, formalisé auprès de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) avant le dépôt des candidatures.

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Cette réforme, qui intensifie les exigences pour les candidatures présidentielles, reflète clairement la volonté du camp présidentiel de remodeler le paysage politique avant les prochaines élections. Cependant, elle a suscité des débats passionnés sur l’équité et l’accessibilité du processus électoral au Bénin. Avec cette nouvelle loi, le visage de la compétition politique au Bénin est sur le point de changer, ouvrant la voie à une ère électorale plus rigoureuse et contestée.