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Qui etait en réalité Mobutu Sese Seko, le buveur de sang humain?

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Qui est en réalité Mobutu Sese Seko, le buveur de sang humain?

La légende qui tourne autour de Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga est l’une des plus grandes que l’Afrique contemporaine ait connu.

Entre son arrivée de force au pouvoir en jouant un rôle dans la mort de Lumumba son ami, son caractère de dictateur sanguinaire et son train de vie très luxueux, le despote a de quoi tenir très longtemps dans les livres d’histoire.

Parlant de dictature sanguinaire, il semble que ce ne soit pas qu’une expression car Mobutu buvait du sang humain.
Issu d’une famille modeste, il rejoint l’armée après ses études, d’où il ressort sous-officier, puis journaliste à Léopoldville.

Il intègre en 1960 le Mouvement national congolais, qui négocie l’indépendance de la colonie avec Bruxelles. D’abord nommé secrétaire d’Etat du gouvernement de Patrice Lumumba, il devient rapidement chef d’état-major, ce qui lui permet de faire arrêter le Premier ministre puis de renverser le président Joseph Kasa-Vubu, en 1965.
Il a eu à gouverner de 1965 à 1997(32 ans) la
République démocratique du Congo qui fut rebaptisée d’ailleurs Zaïre sous son règne.

Né Joseph-Désiré Mobutu le 14octobre 1930 à Lisala au Congo belge et mort d’un cancer le 7 septembre 1997 à Rabat, l’homme aux multiples surnoms a aussi de multiples facettes qui finissent par se dévoiler même 22 ans après.

Pour la petite anecdote sur sa chute, elle a été orchestrée par Laurent-Désiré Kabila à qui son fils Joseph Kabila succèdera en Janvier 2001 après son assassinat jusqu’en Janvier 2019.

 

Le monde a connu des tyrans bien plus démoniaques que l’ancien président du Zaïre, Mobutu Sese Seko, même parmi la légion africaine des grands hommes qui se sont emparés du pouvoir…

Le monde a connu des tyrans bien plus démoniaques que l’ancien président du Zaïre, Mobutu Sese Seko, même parmi la légion africaine des grands hommes qui se sont emparés du pouvoir au moment où l’Europe abandonnait sa mainmise coloniale sur le continent. En revanche, je ne connais pas de despote plus pittoresque que lui. Excepté peut-être Jean-Bedel Bokassa qui, en 1977, s’autoproclama empereur de la République centrafricaine et se plaisait à festoyer avec la chair de ses ennemis. Les penchants cannibales de Mobutu se limitaient à sa consommation occasionnelle de sang humain.

Mobutu est parvenu à contrôler le Zaïre (aujourd’hui République démocratique du Congo) pendant trente-deux ans avant d’être renversé en 1997. C’est le temps qu’il lui a fallu pour saigner le pays en menant lui-même un train de vie indécent. Un jour, alors que je voyageais à ses côtés entre la France et le Zaïre à bord de son DC-8 privé, je l’ai vu renvoyer l’avion vers la Riviera pour récupérer un magazine de mode que madame Mobutu avait oublié.

En juin 1993, le correspondant africain de CNN, Gary Striker, a voulu interviewer « Le Maréchal » pour en savoir plus sur l’étrange guerre civile que connaissait le sud-est du pays au moment où des soldats – non rémunérés depuis des mois – étaient en train de piller Kinshasa. À l’époque, j’étais le producteur de Gary. Sachant pertinemment que nous n’obtiendrons jamais la vérité de la bouche du « Timonier » (Mobutu possède une liste interminable de titres officieux), je m’étais secrètement donné un autre but. Je voulais m’emparer du couvre-chef de Mobutu : cette fameuse toque en peau de léopard qui était devenue sa marque de fabrique.

Alors que les militaires mettaient Kinshasa sens dessus dessous, Mobutu s’est dirigé vers les collines de son village natal, Gbadolite, où il s’était fait construire un somptueux palace présidentiel en plein coeur de la forêt équatoriale. Bien entendu, se rendre là-bas et convaincre Mobutu d’accepter une interview était un défi herculéen – même à l’échelle africaine.