Quelque 70,8 millions de personnes se sont déplacées fin 2018 à cause de guerres ou de persécutions, selon un rapport annuel du haut-commissariat des réfugiés de l’Onu publié mercredi, 19 juin, à la veille de la journée mondiale des réfugiés.

« Le rapport statistique annuel sur les tendances mondiales fait état de 70,8 millions d’enfants, de femmes et d’hommes qui étaient déracinés à la fin 2018 », a déclaré la note, estimant que cela représente le double du nombre de personnes déracinés il y 20 ans « ainsi que 2,3 millions de personnes supplémentaires par rapport à l’an dernier ».

Par ailleurs, « ce nombre de 70,8 millions reste une estimation prudente », a informé le rapport des nations unies, notifiant qu’il ne reflète que partiellement la crise au Venezuela.

Selon les statistiques fournies par les gouvernements des pays qui accueillent les réfugiés vénézuéliens, environs 4 millions ont quitté le pays.

Le nombre de déplacés et réfugiés dans le monde est reparti à la hausse depuis 2009, enregistrant une forte progression entre 2012 et 2015 avec le conflit syrien. Colombiens et syriens sont les déplacés internes les plus nombreux.

En ce qui concerne les réfugiés, 5,5 millions sont des palestiniens, qui relèvent de la compétence de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le proche orient). Les autres proviennent, pour une grande majorité de cinq pays : Syrie, Afghanistan, Soudan du sud, Birmanie et Somalie.