En dehors de la lutte contre le Coronavirus, le gouvernement de la nation la plus peuplée de l’Afrique occidentale fait face à une autre épidémie qui fait aussi des ravages silencieusement. Selon le Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC), l’épidémie de choléra qui sévit au Nigeria depuis janvier a fait 2 141 morts parmi plus de 65 000 cas suspects.

Le choléra est une maladie très virulente caractérisée dans sa forme la plus grave par l’apparition soudaine d’une diarrhée aqueuse aiguë pouvant entraîner la mort. Son épidémie au Nigeria est coutumière.

Dans une dernière mise à jour sur l’épidémie de choléra parvenue à la presse locale et au confrère Benin Web Tv, le NCDC a déclaré qu’un total de 65 145 cas suspects de choléra avaient été signalés dans 23 États et le territoire de la capitale fédérale à la date de jeudi dernier, parmi lesquels 2 141 décès, soit un taux de létalité de 3,3 %. Selon la mise à jour, les nouveaux cas suspects de la semaine du 23 au 29 août ont été réduits à 2 127, contre 3 098 cas enregistrés la semaine précédente.

« Le centre national multisectoriel des opérations d’urgence (EOC), activé au niveau 2, continue de coordonner la réponse nationale », indique la mise à jour. Le NCDC ajoute avoir soutenu les États touchés par le déploiement d’équipes de réponse rapide, le déploiement de kits de diagnostic rapide du choléra, etc.

Cette épidémie se produit chaque année principalement pendant la saison des pluies et plus souvent dans les zones où l’assainissement est insuffisant, le surpeuplement, le manque d’eau potable et de nourriture, et les zones où la défécation en plein air est courante. Dans de nombreux villages, les eaux usées coulent le long des chemins de terre pendant la saison des pluies, ce qui permet aux matières fécales de contaminer les puits communaux.