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Massacre en Ouganda : la population traumatisée attend le résultat de l’enquête

Massacre En Ouganda : La Population Traumatisée Attend Le Résultat De L'Enquête

La police ougandaise a annoncé l’arrestation d’au moins 20 personnes en lien avec le massacre survenu la semaine dernière dans une école secondaire près de la frontière congolaise. Le groupe terroriste ADF est suspecté d’avoir perpétré cette attaque, qui a entraîné la mort de 42 étudiants. Alors que l’enquête se poursuit, les familles des victimes expriment leur frustration et l’affaire prend une tournure de plus en plus politique.

Parmi les personnes arrêtées figurent le directeur de l’école et l’enseignant principal, selon la police. Les autorités poursuivent activement les membres de l’ADF qui ont enlevé six étudiants, présumés utilisés comme porteurs de nourriture volée.

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Zone de l’attaque désormais sécurisée et calme

Massacre Dans Un Lycée En Ouganda : Témoignages Horrifiants Et Appels À La Justice

Le porte-parole de l’armée a assuré que la zone de l’attaque était désormais sécurisée et calme. Cependant, la population locale reste traumatisée par les événements. De nombreux élèves préfèrent rester chez eux plutôt que de retourner dans les écoles de la région. Certains établissements, qui comptaient autrefois plus de 600 étudiants, se retrouvent maintenant avec seulement une trentaine d’élèves, selon la presse locale.

Les cérémonies funéraires se poursuivent, avec la remise de 23 corps aux familles par la police. Deux corps n’ont pas encore été réclamés. Six blessés sont toujours pris en charge à l’hôpital de Bwera, près de l’école attaquée, tandis que deux autres ont été transférés à Kampala, la capitale, à près de 500 km de là.

Certaines victimes, brûlées au-delà de toute reconnaissance, nécessitent des tests ADN pour leur identification. Wilson Bwambale, défenseur des droits de l’homme vivant à Kajwenge, un village où 12 des 42 victimes résidaient, explique que cinq familles n’ont toujours pas pu enterrer leurs enfants. Selon lui, la situation est un traumatisme pour ces mères qui pleurent leurs enfants. Les rituels et les cérémonies traditionnelles sont indispensables pour entamer le processus de deuil, mais sans les corps, cela devient impossible.

Attaque Meurtrière Contre Une École En Ouganda

Les autorités ougandaises exigent un rapport sur l’avancée de l’enquête

Suite à ce massacre sans précédent depuis plus de 10 ans, des voix s’élèvent pour demander des comptes. L’Assemblée, réunie en plénière, a débuté sa session par une minute de silence. Sa présidente a exigé que les ministères de la Défense et de l’Intérieur présentent un rapport sur l’avancée de l’enquête et les mesures prises suite à l’attaque. Les autorités ont annoncé un renforcement de la sécurité dans la région touchée, avec l’obligation pour certains bâtiments publics de disposer d’au moins deux gardes.

Pendant que les enquêtes se poursuivent, certaines théories prennent de l’ampleur, mettant en cause le groupe ADF. Un habitant local affirme que les autorités ont mentionné un conflit autour de la propriété de l’école lors de leur visite. Cependant, certains commencent à penser que le massacre aurait pu être orchestré par des individus liés à ce litige. Après le bain de sang, le président Museveni a évoqué des tensions entourant l’école sans fournir davantage de détails.

Massacre Dans Un Lycée En Ouganda : Arrestations De Complices Présumés Des Rebelles Adf

Selon un activiste local, les autorités cherchent à détourner l’attention du fait qu’elles n’ont pas su protéger la population. L’opposition politique s’élève également contre le gouvernement. Le parti FDC estime que l’école se trouve à seulement 800 mètres d’un commissariat de police et à 2 kilomètres d’une base militaire. Selon Robert Centenary, membre du FDC, le gouvernement doit prendre ses responsabilités. S’il avait fait son travail correctement et réagi rapidement, cette attaque aurait pu être évitée.

Parallèlement, une autre polémique prend de l’ampleur : celle des compensations. Le gouvernement avait promis d’allouer environ 1 200 euros à chaque famille endeuillée. Cependant, cette somme est jugée insuffisante par plusieurs élus locaux et nationaux.