Après le massacre de Solhan, le père de la nation burkinabé Roch Kabore sort de sa réserve. Il a réagi et a dénoncé un acte barbare et ignoble.

L’incident s’est produit dans la nuit de vendredi à samedi 05 juin 2021. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière enregistrée dans ce pays depuis le début des violences djihadistes en 2015.

L’attaque a été commise dans la zone dite « des trois frontières » entre Burkina, Mali et Niger, régulièrement ciblée par des assauts meurtriers de djihadistes présumés liés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique contre des civils et des militaires. Le marché local et plusieurs maisons ont également été incendiés.

Au lendemain de l’attaque, le président Roch Marc Christian Kabore sort de sa réserve. A l’en croire, ces hommes mal intentionnés sont passés à la vitesse supérieure pour aggraver la situation au Burkina Faso.

« Il est clair que les groupes militants sont passés à la vitesse supérieure pour aggraver la situation au Burkina Faso et ont déplacé leurs efforts vers des zones hors de portée immédiate de la coalition antiterroriste dirigée par la France qui les combat dans la région frontalière des trois États », a déclaré le président du Burkina Faso, qui qualifie l’attaque de barbare.

Pour rappel, le bilan de l’attaque dans le village de Solhan a été revu à la hausse. Il s’élève désormais à 160 morts, ont annoncé dimanche 06 juin 2021 des sources locales.

« Au total, 160 corps ont été inhumés hier [samedi] dans trois fosses communes par les populations locales (…), dont une vingtaine d’enfants », a déclaré un élu de la région.

Un précédent bilan de mêmes sources faisait état samedi soir de 138 morts.