Le chef de l’Etat achève son voyage en Afrique, un continent de plus en plus soutenu par le sentiment anti-français. La volonté de régler les comptes de la France, notamment du Cameroun, suffira-t-elle à contrebalancer l’influence grandissante des nouveaux parrains de la sécurité du continent ?

Les vents nocturnes de mousson qui ont soufflé sur l’aéroport de Nsimalen le 25 juillet n’ont pas mobilisé des dizaines de danseurs et des groupes de militants du RDPC par les aristocrates du parti au pouvoir pour « accueillir chaleureusement » Emmanuel Macron.

Le président français, pour son premier séjour sur le continent africain depuis sa réélection, a été accueilli par les classiques réservés au président de la Ve République : liftings, affiches géantes, banderoles et drapeaux… Des vuvuzelas ont été disposées le long du chemin emprunté par le maître de l’existence de Paul Biya.

Si la décoration est typique des heures de gloire de la France, c’est ce renouveau diplomatique que le président français a affirmé depuis son entrée en fonction, dans son discours de Ouagadougou en novembre 2017. l’a déjà montré.