Le gouvernement sierra-léonais a annoncé que l’ancien président Ernest Bai Koroma a été placé sous un régime s’apparentant à une assignation à résidence après une deuxième journée d’interrogatoire sur les événements du 26 novembre, qualifiés de tentative de coup d’État par les autorités.

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Ernest Bai Koroma, qui a dirigé la Sierra Leone de 2007 à 2018, a été entendu à nouveau samedi et a été laissé en liberté, avec la condition de rester dans les limites de sa propriété à Freetown. Il est autorisé à recevoir un nombre limité d’invités, comprenant trois membres de sa famille et trois membres de son parti. Cependant, il lui est interdit de quitter sa résidence sans la permission expresse de l’inspecteur général de la police jusqu’à ce qu’il retourne à la police lundi pour la suite de son interrogatoire.

Le bureau de l’ancien président a démenti qu’il soit en résidence surveillée, expliquant que des mesures de sécurité renforcées et des restrictions de visite ont été mises en place pour des raisons de « sécurité d’État » et pour sa propre protection.

Les autorités sierra-léonaises soupçonnent d’anciens gardes de M. Koroma d’avoir participé aux troubles du 26 novembre, au cours desquels des hommes ont attaqué une armurerie militaire, des casernes, des prisons et des postes de police. Les affrontements ont entraîné la mort de 21 personnes, dont 18 membres des services de sécurité et trois assaillants, selon le ministre de l’Information. La situation souligne la complexité des défis sécuritaires auxquels la Sierra Leone est confrontée, mettant en lumière les tensions politiques persistantes dans le pays.