Avec l’actuel Cameroun, il n’est plus difficile de s’octroyer un poste au sein du gouvernement ou dans la haute administration de l’état. Il est juste question de recourir à des fonds ou passer par des moyens louches et illégaux pour y parvenir. La journaliste française Fanny Figeaud à travers son ouvrage « Au Cameroun de Paul Biya » fait savoir comment il se produit des affaires illégales dont personne ne fait mention même au sein du gouvernement.

Pourtant, dit-elle, le peuple camerounais reste uni lorsqu’il s’agit d’affronter un même ennemi. Il en est de même quand il s’agit de dissoudre certaines manifestations populaire ou encore contrer une critique venue de l’étranger ou partout ailleurs. Sur ce, le secrétaire général du parti RDPC annonce lors d’une rencontre en novembre 2009 qu’ils devraient rester toujours unis car « L’ennemi n’est pas loin de nous, il peut se manifester en notre sein ».

Il faut quand même noter qu’au moment où certains cherchent à garder de bonnes relations avec le gouvernement et lutter ensemble sans d’autres ambitions, d’autres visent juste un poste au sein de ce gouvernement afin de parvenir à se remplir les poches. C’est ainsi qu’à certains élections, il y a toujours des disputes. Ceci peut s’expliquer par l’incident qui s’est produit en 2007 avec les deux partis qui de sont affrontés pour une mairie à Douala.

Pour eux, les places sont chères et la porte d’entrée est unique. La centralisation du système autour du président et le pouvoir absolu de la détermination de ce dernier font de Paul Biya le seul décideur de qui siège dans son gouvernement. De ce fait, il suffit d’avoir de bonnes relations avec le président Paul Biya tout en se rapprochant le plus que possible de ses conseillers. D’ici, il n’est plus question d’ambition, de compétence ou de mérite. Le seul critère pouvant tenir, c’est de faire preuve de loyauté envers le président car lui seul fait la loi.

C’est ainsi qu’un des militants de l’opposition annonce que l’état camerounais doit cesser de leur imposer les candidats à Yaoundé. D’après quelques fuites, il y aurait des possibilités d’acheter les postes ministériels et des directions d’entreprises publiques. C’est ainsi qu’on annonce que Polycarpe Abah Abah à la tête du ministère de l’Économie et des Finances a obtenu sa nomination grâce aux trois milliards de FCFA versés au président Biya.