Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a annoncé mardi que l’Allemagne était « intéressée » par la reprise de la coopération militaire avec le Niger, partiellement suspendue depuis le coup d’État de juillet. Cette déclaration a été faite à l’issue de discussions avec son homologue nigérien lors de sa visite à Niamey.

Malgré le coup d’État ayant renversé le président élu Mohamed Bazoum en juillet, le ministre allemand a souligné que l’Allemagne n’avait pas complètement interrompu sa coopération. Une centaine de soldats allemands sont présents sur la base aérienne de Niamey, qui était auparavant utilisée par une partie des troupes françaises avant leur départ à la demande du régime militaire.

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Boris Pistorius a affirmé que l’Allemagne souhaitait maintenir sa base militaire au Niger et reprendre des projets dans le cadre de la coopération militaire. La coopération comprend des aspects tels que la formation des forces nigériennes et la réalisation de projets tels que la construction d’un hôpital militaire de référence.

La visite du ministre allemand au Niger marque la première visite d’un ministre européen depuis le coup d’État. Pistorius a souligné l’importance de l’engagement de l’Allemagne et de ses partenaires européens dans la région. Malgré les circonstances difficiles, il a exprimé l’espoir d’une continuité des bonnes relations entre les deux pays.

Le général nigérien Salifou Mody, homologue de Pistorius, a déclaré que la présence des troupes étrangères au Niger serait soumise à de nouvelles conditions et à l’appréciation du peuple nigérien. Il a également mentionné le développement de centres de formation pour les forces spéciales et d’autres projets liés au transport militaire avec le soutien de l’Allemagne.

En septembre, suite au coup d’État, le gouvernement allemand avait suspendu son aide au développement et son appui budgétaire au Niger. Les autorités allemandes avaient de plus laissé entendre la possibilité de retirer leurs troupes du pays, mais les récents développements indiquent une volonté de reprendre la coopération. Les discussions approfondies sur ces questions sont prévues à partir de janvier.