Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a été qualifié de « fou » et de « danger » pour son pays et les voisins, par Noureddine Boukrouh. Sur sa page Facebook, l’ancien ministre du Commerce d’Abdelaziz Bouteflika, de 1999 à 2005, a publié, lundi, une tribune-brûlot dans laquelle il dévoile ce qui lui semble être le vrai visage d’Abdelmadjid Tebboune, son ancien collègue au gouvernement.
Dans une tribune intitulée « Ce fou de Tebboune », l’ancien ministre Noureddine Boukrouh estime qu’il est désormais clair que l’actuel Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, n’a de place que dans « un asile d’aliénés mentaux ». Pour Noureddine Boukrouh, à l’origine de « l’Algérie nouvelle », dont le socle repose sur un Président illégitime et une Constitution ainsi que des Législatives boudées par près de 80% des électeurs, se trouve un désaccord entre deux généraux : Gaïd Salah et Wassini Bouazza. Ce dernier, ex-puissant patron des renseignements algériens (DGSI), disposait d’un énorme dossier de corruption impliquant Abdelmadjid Tebboune, auquel il préparait déjà une cellule à la prison d’El Harrach, aux côtés de son fils, Khalid, et de deux autres anciens Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia.
Sauf que, Gaïd Salah, chef d’état-major et homme fort du régime après la mise à l’écart d’Abdelaziz Bouteflika, suite au déclenchement du Hirak, en février 2019, voyait dans le sulfureux dossier de Tebboune un bon CV d’un présidentiable, malléable et corvéable à merci. La suite est connue, explique Noureddine Boukrouh : la mort suspecte de Gaïd Salah, après l’élection de Tebboune, la libération de Tebboune junior, puis l’emprisonnement de Wassini Bouazza, déclassé au rang d’homme de troupe. Et c’est finalement le général Saïd Chengriha, actuel chef d’état-major de l’armée, qui hérite du dossier noir de Tebboune, acculé à s’exécuter sous peine d’aller en prison.
« Jamais dans l’histoire des nations une telle proximité entre la prison et le sommet de l’Etat n’a été constatée », écrit Noureddine Boukrouh. Cependant, c’est à cause des effets simultanés de sa longue hospitalisation en Allemagne, durant l’hiver dernier, de la pression exercée par Chengriha d’un côté et la contestation populaire anti-système de l’autre, l’actuel Président algérien a commencé, ces derniers mois, à présenter des symptômes de démence, de folie, notamment « dû à un excès de consommation d’alcool ».
Pour Noureddine Boukrouh, « quand on n’est que simple quidam, devenir fou est un malheur inconsolable. Mais quand on est le chef d’Etat du plus grand pays d’Afrique, le problème prend les proportions d’une menace nationale et d’une source de désordre international. Ce n’est plus le sort d’un homme qui est en jeu, mais celui d’une nation et de son voisinage ».
« Tebboune manque également de cohérence mentale quand il s’agit de jongler avec les faux chiffres. Il les voit toujours à l’envers. Ainsi, lorsque des études scientifiques déclarent que les économies mondiales ont connu une récession de 20%, Tebboune parle de 80% en vue d’amortir le choc psychologique de la crise socio-économique qui sévit en Algérie. Et c’est exactement cette tendance démentielle à inverser les chiffres, qu’il vient de rééditer avec les Législatives de samedi dernier, en déclarant majoritaire la minorité, et vice versa », a-t-il indiqué.